Sénégal
Atlanticactu/ Assemblée nationale/ Saliou Ndong
La question de la dissolution de l’Assemblée nationale par le Président de la République restait en suspens pendant plusieurs mois, en raison des exigences constitutionnelles rigoureuses. En septembre, l’Assemblée nationale sénégalaise entamera sa troisième année de mandat, rendant le timing de sa dissolution encore plus complexe.
L’incertitude autour de cette décision a été dissipée ce jeudi 29 août par Ousseynou Ly, Ministre-conseiller, porte-parole de la Présidence, et chef de la cellule digitale. Lors d’une interview diffusée le jeudi 29 août sur RTS1, relayée par Senego, Ousseynou Ly a confirmé que le Conseil constitutionnel, sollicité par le Président Bassirou Diomaye, a émis son avis. Selon cette décision, l’Assemblée nationale, élue il y a environ deux ans, ne pourra être dissoute qu’à partir du 12 septembre 2024.
Cette clarification est essentielle pour le Président, qui cherchait à éviter toute violation de la Constitution pouvant entraîner une censure du Conseil constitutionnel. La date du 12 septembre 2024 représente donc un moment clé pour la 14e législature du Sénégal.
Le Président de la République, simple membre du parti Pastef et de la coalition Yewwi Askanwi, se trouve dans une situation délicate à l’Assemblée nationale, où l’opposition, issue de l’ancien régime qui a perdu le pouvoir lors de la présidentielle du 24 mars, détient toujours la majorité. Une dissolution de l’Assemblée suivie de nouvelles élections pourrait permettre à la coalition présidentielle actuelle de renverser cette majorité, surtout si elle est en position de force pour remporter une large victoire.
La décision est désormais entre les mains du Président, qui dispose de toutes les informations nécessaires pour agir au moment opportun, conformément aux règles constitutionnelles.