L’inquiétude grandit chez des populations de plusieurs localités situées sur le littoral au sud de la Côte d’Ivoire face à la dégradation des côtes maritimes, a constaté dimanche Xinhua.
Plusieurs habitants déclarent avoir le sommeil troublé par l’avancée de la mer en raison des menaces de l’océan sur leurs habitations et leurs lieux d’activité.
A Lahou Kpanda (département de Grand-Lahou) dans le sud du pays, l’érosion maritime a laissé voir des tombes cassées et englouties par l’eau, des cercueils éparpillés à l’air libre, une grande partie du village rasée par les eaux.
« L’île de Lahou Kpanda est entre la lagune et la mer et quand il pleut, l’eau emporte le sable et crée de l’érosion de part et d’autre », a expliqué un villageois.
« Il y a quelques années de cela, ma maison était loin de la mer, mais aujourd’hui elle n’est plus qu’à quelques mètres. Les vagues ont déjà emporté le mur qui était censé nous protéger », a témoigné un autre habitant.
L’érosion maritime constitue également une préoccupation pour les autorités du pays qui ont tiré la sonnette d’alarme face à l’avancée de la mer qui détruit les côtes.
« L’érosion côtière est observée en plusieurs endroits sur la côte à l’exemple des localités de San Pedro, Grand-Lahou, Assinie, Grand-Bassam et Abidjan, et les vitesses d’érosion atteignent parfois 1m/an en moyenne », avait révélé un expert ivoirien chargé des questions environnementales, Mamadou Dosso.
Selon lui, il convient de mener des actions courageuses pour freiner cette avancée.
M. Dosso avait également déploré les effets néfastes du changement climatique qui entraîne parfois des catastrophes.
ATLANTICACTU/XINHUA