La lutte contre l’esclavage en Mauritanie «est une priorité constante et irréversible» pour le gouvernement, a affirmé mercredi à Nouakchott, un haut commis de l’Etat mauritanien, à l’ouverture de la première rencontre sur l’esclavage.
«La main du gouvernement est tendue à tous les forums et tribunes, dans la légalité et le rejet de l’extrémisme afin d’éliminer, dans les plus brefs délais, l’esclavage et ses séquelles», a souligné le commissaire aux Droits de l’Homme de Mauritanie, Cheikh Ahmedou Ould Sidi, à l’ouverture des travaux.
La rencontre de deux jours, ouverte mercredi à Nouakchott, est organisée à l’initiative des ONG des pays membres du G5 Sahel, qui comprend cinq Etats: Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina Faso.
Elle se tient sous le thème : «Faire de la lutte contre l’esclavage un combat commun et consensuel» dans le G5 Sahel. «La tenue de ce forum, une première dans le pays, constituera le début d’une nouvelle ère de coopération avec le gouvernement pour enrayer l’esclavage», a déclaré, dans son discours, Biram Dah Abeid, président de l’Initiative pour la résurgence de la lutte anti-esclavagiste (IRA), la principale ONG anti-esclavagiste mauritanienne.
L’IRA a été légalisée début janvier 2022 par les autorités mauritaniennes après des années de bannissement par les régimes successifs. M. Ould Abeid, qui appartient à la communauté des descendants d’esclavage, a été détenu à plusieurs reprises sous le régime de l’ex-président Mohamed Ould Abdel Aziz (2009-2019).
L’esclavage est autorisé depuis des années en Mauritanie où le phénomène persiste, selon des ONG, malgré son interdiction officielle. Le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, qui a succédé au président Aziz, a fait de la lutte contre les disparités sociales l’une de ses priorités.