L’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) a décidé, jeudi lors de sa session extraordinaire à Paris, de suspendre la Guinée de ses instances suite au coup d’État orchestré par la junte militaire le 5 septembre contre le Président Alpha Condé.
L’OIF a néanmoins décidé de maintenir les programmes de coopération multilatérale francophone, notamment ceux en soutien du processus de rétablissement de l’ordre constitutionnel et démocratique.
La Secrétaire générale de cette organisation des nations qui partagent la langue française, Louise Mushikiwabo, a condamné la prise du pouvoir par des militaires guinéens.
« La prise du pouvoir par la force, quelle qu’en soient les motivations, est une violation des lois de la République et contraire aux valeurs et principes consignés notamment dans les Déclarations de Bamako », a-t-elle déclaré en condamnant «fermement » ce coup d’Etat militaire en Guinée.
D’après Mushikiwabo, « rien ne peut justifier une telle violation de nos principes fondamentaux ».
La Francophonie a par ailleurs exigé « la libération immédiate et sans condition du Président Alpha Condé et invite ses responsables à préserver l’intégrité physique, garantir le respect des droits et des libertés fondamentales de tous ».
Le Conseil permanent de la Francophonie (CPF) a par ailleurs appelé à la mise en place d’un gouvernement de transition conduit par des civils et renouvelé sa demande d’une transition consensuelle et inclusive visant à rétablir l’ordre constitutionnel et démocratique « dans les meilleurs délais ».
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union africaine (UA) avaient annoncé leur décision de suspendre la Guinée quelques jours après le coup d’état ayant renversé le Président Alpha Condé.
L’UA avait demandé également au Conseil de sécurité de l’ONU « d’approuver le communiqué final de la CEDEAO », qui annonçait aussi l’envoi d’une mission diplomatique dans le pays, mais n’avait prononcé aucune sanction économique.
Avec AA.