L’Union africaine (UA) a annoncé vendredi 10 septembre la suspension de la Guinée après le coup d’Etat mené dimanche 5 septembre contre le régime d’Alpha Condé.
« Le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine décide de suspendre la République de Guinée de toutes les activités/organes de décision de l’UA », a annoncé vendredi ce Conseil en charge des conflits et questions de sécurité au sein de l’Union sur son compte Twitter.
Cette décision intervient deux jours après une décision similaire prise par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) à l’encontre de la Guinée.
L’Union Africaine (UA) a aussi demandé au Conseil de sécurité de l’ONU « d’approuver le communiqué final de la Cédéao ».
Mercredi, la Cédéao avait annoncé la suspension de la Guinée et l’envoi d’une mission diplomatique dans le pays, mais n’avait prononcé aucune sanction économique.
Cette mission, composée des ministres des Affaires étrangères de quatre pays et du président de la commission de la Cédéao, Jean-Claude Kassi Brou, est arrivée vendredi en début d’après-midi dans la capitale guinéenne Conakry.
La Cédéao avait également «exigé le respect de l’intégrité physique» et la «libération immédiate» du président Alpha Condé, capturé par les putschistes dimanche.
Dimanche, des forces spéciales guinéennes ont annoncé, avoir renversé le président Alpha Condé.
Elles ont dissous le gouvernement et les institutions et aboli la Constitution qu’avait fait adopter Alpha Condé en 2020 et qui lui a permis de briguer la même année un troisième mandat, malgré des mois de violentes contestations.
Avec AA.