La Communauté Burkinabè résidant au Mali a appelé, jeudi, le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, à se désolidariser des sanctions lourdes prises contre le Mali, par l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine, dont il assure la présidence et par la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
« La Communauté Burkinabè résidant au Mali demande à son Excellence Mr Roch Marc Christian Kaboré Président du Faso de se désolidariser des sanctions prises contre le Mali », a annoncé, Souleymane Sawadogo, porte-parole de la communauté burkinabè dans un communiqué.
Sawadogo explique que « la fermeture des frontières et la restriction sur les transactions financières impactent directement la Communauté Burkinabè ».
« Nous, communauté Burkinabè résidente au Mali, décidons de répondre à l’appel à mobilisation du vendredi 14 janvier 2022 avec les autres communautés Africaines résidentes au Mali pour soutenir et témoigner notre solidarité à l’endroit du peuple frère du Mali » a indiqué la même source.
Le gouvernement du Mali, a appelé, lundi, l’ensemble de la population et de la diaspora malienne à une mobilisation générale sur toute l’étendue du territoire national, le vendredi 14 janvier courant, contre les sanctions économiques imposées par la Cédéao et l’Uémoa, en demandant aux autorités religieuses et coutumières d’organiser des séances de prières dans les édifices de culte.
Les chefs d’Etat de la Cédéao ont souligné que « l’Autorité, après délibérations, a constaté avec regret l’échec des autorités de transition au Mali à organiser les élections présidentielles d’ici au 27 février 2022, contrairement à l’accord conclu avec l’Autorité de la CEDEAO le 15 septembre 2021 et à l’engagement de la Charte de la transition ».
La période transitoire fixée par la Cédéao après le coup d’Etat du 20 août 2020, ayant mis fin au mandat de l’ancien président Ibrahim Boubaker Keita, était de 18 mois à compter du mois de septembre 2020. C’est ainsi d’ailleurs, que la date du 27 février 2022 avait été fixée pour la tenue d’élections législatives et présidentielles au Mali.