@AtlanticActu.com – La série de réprobations suite à l’arrestation arbitraire du journaliste et Administrateur du site Dakarmatin, se poursuit. Autant dans la classe politique que dans la Société Civile, des voix s’élèvent pour dire stop au monstre dont on pensait qu’il avait définitivement migré sous d’autres cieux. Le Directeur exécutif d’Amnesty Sénégal, a trempé sa plume dans de l’acide pour fustiger le recul noté à travers le musellement de la presse.
Selon Seydi GASSAMA, « L’arrestation du journaliste Pape Alé Niang constitue une grave menace contre la liberté de la presse. Le travail d’un journaliste d’investigation c’est d’enquêter et d’exposer au public les actes présumés de mal gouvernance politique, économique et financière. C’est ce travail que fait Pape Alé Niang qu’a récemment fait un Consortium international de journalistes d’investigation au sujet d’un contrat d’achat d’armes du gouvernement. Ce travail est essentiel pour les citoyens dans un Etat démocratique et il doit être protégé ».
« Aucune loi ne devrait être utilisée pour réduire au silence les journalistes d’investigation, les lanceurs d’alerte et ceux qui document et exposent les atteintes aux droits humains. Ce qui est attendu de l’Etat en ce qui concerne le document classé « Secret défense » que détiendrait Pape Alé Niang, c’est d’ouvrir des enquêtes administratives, judiciaires ou parlementaires pour faire la lumière sur les graves accusations qui visent des membres du corps de la gendarmerie nationale et celui de la magistrature, et non ces corps, comme on s’efforce de le faire croire à l’opinion pour l’enfoncer. », a déclaré le Directeur d’Amnesty Sénégal.
Pourtant dès l’entame de son magistère, parmi les nombreuses promesses faites par Macky SALL, on pouvait celle-ci qui est certainement la dernière à ne pas être tenue : «…De toutes les façons vous ne verrez jamais pendant ma gouvernance au Sénégal, un journaliste mis en prison pour un délit de presse.… », avait-il lancé.