Présente dans les locaux de la BBC à Londres, où elle a accordé une interview filmée de 45 minutes à P.A. Denis, qui sera diffusée en plusieurs parties dans les semaines à venir. Avec au menu, les élections en Côte d’Ivoire, Françafrique, cfa, eco, Sochi… Nathalie Yambe a déroulé le tapis rouge à Ousmane Sonko et les nouveaux leaders africains. Morceau choisis
C’est une Nathalie Yambe des grands jours qui a fait face au journaliste p. A. Denis. Elle n’a esquivé aucune question et démontré à nouveau son engagement.
A la question de savoir pourquoi le rejet de la France prenait de l’ampleur, j’ai répondu: «Parce que la politique française en Afrique devient de plus en plus détestable, outrageante, méprisante et violente. Et parce que les temps ont changé. Vous n’avez plus à faire à la génération de Omar Bongo, Amadou Ahidjo etc. Nous n’avons plus peur. La jeunesse voit clair, elle est mieux informée, les gens comme moi, Mamadou Koulibaly, Kemi Seba, Ousmane Sonko arrivont à expliquer les choses telles qu’elles sont, et ça circule vite, grâce aux réseaux sociaux.»
Selon l’activiste, la France a le choix: faire le deuil de ses appétits colonialistes, accepter de retirer son armée d’occupation et cesser de maintenir ses marionnettes au pouvoir chez nous, ou alors faire face à son rejet de plus en plus radical par la jeunesse d’Afrique.
Kemi Seba, Ousmane Sonko, Mamadou Coulibaly ou moi, sommes différents de nos dirigeants. Nous ne connaissons pas la peur
Emmanuel Macron ne peut pas gagner ce combat. S’il veut continuer de défier nos aspirations légitimes de liberté, de souveraineté et de prospérité, le tsunami de la colère des millions de jeunes qui en ont marre d’être opprimés, dominés, exploités et maintenus dans la pauvreté par la France et ses relais en Françafrique brisera non seulement de façon durable les relations entre les peuples et les pays concernés, mais il touchera aussi les investissements et les ressortissants français et européens sur le continent.
Ce n’est pas en m’expulsant de chez moi que cela s’arrêtera. La preuve: je suis à Londres et je parle, en anglais et en français, au monde. Je suis la porte-parole de millions de personnes. Qu’est-ce que Macron va faire maintenant: Me faire éliminer? Tous les expulser vers l’Europe?
La Rédaction