Sénégal
Atlanticactu/ Ousmane Sonko/ Saliou Ndong
Le groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY), sous la direction d’Abdou Mbow, a récemment annoncé son intention de déposer une motion de censure contre le gouvernement dirigé par Ousmane Sonko. Cette déclaration, faite lors d’une session plénière à l’Assemblée nationale le 2 septembre 2024, montre une tentative claire de renverser le Premier ministre, considéré comme inefficace par l’opposition. Les critiques envers Sonko portent principalement sur son manque de respect des institutions du pays et son incapacité à bien mener ses responsabilités gouvernementales.
En réponse, Ousmane Sonko a réagi fermement lors d’une réunion ce mercredi avec les membres de la Primature. Il a minimisé l’initiative de l’opposition, affirmant qu’aucune motion de censure ne serait déposée avant le 12 septembre. Il a même ajouté qu’après cette date, ceux qui persisteraient à déposer une telle motion « auront autre chose à faire que d’être députés à l’Assemblée nationale. ». Cette déclaration suggère une possible dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye.
Selon la Constitution sénégalaise, le président peut dissoudre l’Assemblée une fois que la législature en cours atteint deux ans, ce qui sera le cas dès le 12 septembre. Si l’Assemblée est dissoute, les députés perdraient leurs sièges et de nouvelles élections législatives devraient être organisées. Cette possibilité pourrait expliquer la confiance de Sonko quant à l’improbabilité d’une motion de censure.
Pour l’opposition, le défi est important. Actuellement, l’Assemblée nationale est en congé, et seule une session extraordinaire permettrait aux députés de se réunir pour voter la motion. En attendant, l’assurance de Sonko reste intriguante, d’autant plus que les moyens sur lesquels il s’appuie pour écarter la possibilité d’une censure restent flous.