@Atlanticactu.com – GUINÉE: Dans une lettre du 8 avril 2021, les députés européens s’indignent de voir que des responsables du massacre du 28 septembre 2009, identifiés par la commission d’enquête de l’ONU, continuent d’occuper de hauts postes publics en Guinée. Mais, son avocat accuse l’U.É de vouloir ternir l’image de Dadis Camara et promet d’apporter la réplique.
Mercredi dernier, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, leur a répondu: « L’Union européenne a toujours demandé que les auteurs soient jugés, ce qui n’est toujours pas le cas (…) Cinq individus font l’objet de sanctions de l’Union européenne ». Parmi ces 5 individus figurent Moussa Dadis Camara (photo), ex-chef de la junte, et 2 officiers guinéens.
Le gouvernement guinéen explique, lui, que «la justice avance dans ce dossier et informe régulièrement de l’évolution de l’instruction en attendant la tenue d’un procès».
Rappelons que lors du massacre du 28 septembre 2009, qualifié de crime contre l’humanité, 150 personnes ont été tuées et une centaine de femmes violées par les forces de l’ordre déployées contre les manifestants de l’opposition.
Face aux accusations de l’Union européenne, Jean-Baptiste Jocamey Haba, avocat de Moussa Dadis se dit surpris de cette sortie de l’Union Européenne et qualifie les sanctions contre son client d’inutiles car selon lui, Dadis Camara n’est pas libre de ses mouvements depuis près de 10ans.
«Nous sommes surpris de ses sanctions que nous considérons comme inutiles, c’est un non événement. Le président Dadis n’a ni biens à numéraire ni bien à nature sur le territoire de l’Union Européenne alors comment peut-on parler de gel de ses biens ? Depuis au moins 10 ans, Dadis est à Ouagadougou et lorsqu’il a quitté c’était uniquement pour venir en Guinée et aller au Maroc.
Comment peut on penser un seul instant qu’il peut avoir l’intention d’aller sur le territoire de l’Union européenne?»
Source : Le Monde