« Alors que le processus de compilation des résultats issus des urnes n’est pas encore achevé, nous constatons que des annonces de résultats par des candidats ou leurs représentants sont en cours, à travers notamment des réseaux sociaux », notent-elles, jugeant ces annonces « regrettables » et n’étant « pas de nature à préserver le calme ».
Lundi, le candidat de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG, principal parti d’opposition), Cellou Dalein Diallo, a revendiqué avoir remporté la présidentielle guinéenne dès le premier tour, sans attendre les résultats officiels, provoquant des scènes de liesses et de premières tensions dans un pays où les nerfs sont à vif depuis des mois.
Les trois institutions africaines et internationales appellent donc les acteurs politiques au calme et à la retenue afin d’éviter des manifestations violentes qui pourraient avoir des conséquences sur la paix et la sécurité.
« Nous invitons les acteurs politiques au respect des dispositions légales et réglementaires relatives à la proclamation des résultats », souligne le communiqué conjoint, invitant ces mêmes acteurs politiques à « user des voies légales de recours pour toute contestation éventuelle ».
Pour rappel, la campagne électorale, qui se jouait entre le sortant Alpha Condé, 82 ans et son adversaire de longue date, Cellou Dalein Diallo, a été émaillée d’invectives, d’incidents et de heurts qui ont fait plusieurs blessés, augmentant chez les Guinéens la crainte de troubles au moment de l’annonce des résultats, dans un pays coutumier des confrontations politiques brutales.