@Atlanticactu.com – Les anciens chefs d’état ouest-africains ont repris service pour dénouer les différentes crises institutionnelles qui secouent la sous-région. Après Goodluck Jonathan au Mali, Mouhamadou Issoufou au Burkina Faso, c’est Thomas Yayi Boni l’ancien président béninois qui est sollicité pour trouver une solution en Guinée. Depuis le mardi 19 juillet, l’homme séjourne à Conakry.vient tenter de trouver un délai consensuel pour la durée de la transition en Guinée.
Nommé le 3 juillet dernier par la Conférence des chefs d’Etat de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) comme médiateur dans la crise guinéenne, Thomas Yayi Boni a pris son temps pour se préparer avant d’entamer sa mission. Il s’est rendu notamment à Abidjan pour échanger avec le président ivoirien, Alassane Ouattara. Et c’est une semaine exactement après cette rencontre que l’ancien président du Bénin est arrivé en Guinée.
Le médiateur de la CEDEAO va entamer ses travaux ce mercredi 20 juillet. Sa mission consiste fondamentalement à trouver un consensus autour de la durée de la transition. La CEDEAO, tout comme de nombreux acteurs politiques et de la société civile en Guinée, a rejeté le délai de 36 mois fixé par les autorités guinéennes. Les dirigeants ouest-africains réclament un délai plus court, qui, selon certaines sources, pourrait être de l’ordre de 24 mois.
Ce délai consensuel est la principale condition posée par les chefs d’Etat de la CEDEAO pour éviter des sanctions économiques et financières à la Guinée, mais aussi des sanctions ciblées contre les autorités du pays.
Malgré les multiples sollicitations de la presse, fortement mobilisée, la délégation n’a pas souhaité s’exprimer sur l’objet de la visite.
A rappeler que le président en exercice de la CEDEAO, Umaro Mokhtar Sissoco Embaló, est attendu dans la capitale guinéenne ce mercredi 20 juillet.