La société civile guinéenne a appelé, lundi dans un communiqué, les nouvelles autorités du pays à mettre rapidement en place un cadre national de dialogue.
Elle a assuré avoir pris acte de la situation exceptionnelle qui prévaut dans le pays suite à l’annonce de la mise sur pied du Comité national pour le rassemblement et le développement (CNRD) suite au coup d’État.
Faisant l’analyse de la situation lors d’une réunion d’urgence, la société civile guinéenne a recommandé « la mise en place rapide d’un cadre national de dialogue inclusif et participatif pour une gestion normale et apaisée de la transition en tant que force de veille, d’alerte et de propositions ».
Cette annonce, qui émane de la cellule nationale de crise des organisations de la société civile guinéenne, fait suite à une réunion d’urgence, dimanche.
La société civile a, dans son communiqué, invité les nouvelles autorités du pays à réunir toutes les conditions de fait et de droit pour favoriser la libération rapide de tous les détenus en lien avec les évènements politiques antérieurs et récents.
Unie avec des partis politiques autour du Front national de défense de la constitution (FNDC), la société civile s’était opposée à la volonté du président Alpha Condé de modifier la constitution pour pouvoir briguer un 3ème mandat à la présidentielle d’octobre 2020.
Le FNDC avait initié à partir d’octobre 2019 une série de manifestations à travers le pays. Une soixantaine de morts et l’arrestation de plus de 200 personnes ont été enregistrés entre octobre 2019 et mars 2020 d’après un décompte établi par le FNDC.
Plusieurs parmi ces détenus sont encore en prison ainsi que d’autres personnes arrêtés lors des violentes manifestations ayant secoué la Guinée à la suite des résultats contestés de la présidentielle donnant Condé vainqueur devant Cellou Dalein Diallo qui n’a cessé, d’ailleurs de revendiquer la victoire.
Avec A.A.