vendredi, 22 novembre 2024 07:00

Guinée : Bissau reçoit les sommets de l’Uemoa et de la CEDEAO, Umaru Embalò cède le fauteuil à Bola Tinubu

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Guinée
Atlanticactu / Bissau / Maimuna Djalò
Le président Umaru Embalò qui sera succédé par le président nigérian Bola Tinubu, n’aura pas la chance de proroger son bail à la tête de la CEDEAO, peut bomber le torse. Le « général » du Gabu  fortement contesté à la tête de l’organisation sous-régionale, accueille ce dimanche la 63è Session Ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO qui se tiendra le 9 juillet 2023 avec comme ordre du jour l’examen des processus du retour à l’ordre constitutionnel normal au Mali, au Burkina Faso et en Guinée qui sera au menu des discussions des dirigeants de l’organisation régionale.
Les transitions politiques militaires au Burkina Faso, en Guinée et au Mali seront au cœur des travaux du 63e Sommet des chefs d’État de la CEDEAO dans la capitale bissau-guinéenne, Bissau. En Guinée, la Transition tractée par le Colonel Mamadi Doumbouya, avance au rythme défini par le pouvoir. Une nouvelle constitution est dans les starting-blocks et sauf déraillement, la Transition est sur les rails pour 2025. La Guinée a l’avantage d’être en paix, comprendre, le terrorisme n’y est pas et c’est un gros avantage car il ne reste plus que les problèmes politiques.
Ce qui n’est pas le cas au Mali où le Nord et le Centre sont sous la férule de terroristes que combattent les FAMa (Forces armées maliennes) et Wagner. Le référendum constitutionnel adopté le 18 juin dernier, ouvre la voie à un retour à un Etat de droit. Le Mali avance également vers la finalité de toute transition : mettre fin à son existence. L’équation principale et principielle demeurant si Assimi Goïta sera partant ou voudra-t-il jouer les ATT 2, mais avec qui dans le rôle d’Alpha Omar Konaré ?
Mais à l’évidence, si élections il devait y avoir, ce sera sans certaines zones, car vu l’existant sécuritaire, il est peu probable que le Mali puisse récupérer tout son territoire avant de daigner convoquer le corps électoral.
La CEDEAO va-t-elle mettre une pression – et laquelle ?- pour le respect des délais transitionnels?
Le Burkina, qui fait mutatis mutandis (à peu près la même chose) suit le chemin du Mali, et veut aussi une nouvelle Loi fondamentale, et selon l’agenda, remis à la CEDEAO, des élections sont prévues pour juillet 2024 au plus tard !
 Mais le contexte sécuritaire inhibe cette perspective et lorsqu’on entend les autorités dire que si «la guerre finit même dans un mois, on organisera ces élections», il faut se dire que les élections sont corrélées à la fin de cette bataille contre les terroristes. Le timing de  juillet 2024 sera-t-il tenu ?
La CEDEAO devra donc jauger la feuille de route de chacun de ces pouvoirs militaires, les écouter, et les inviter à respecter le calendrier prescrit. Une CEDEAO bousculée par les rues de Ouaga et Bamako, mais aussi une CEDEAO dont certains pensent qu’elle n’a pas toujours joué son rôle, la taxant de «CEDEAO des chefs d’Etat», par opposition à «celle des peuples». Que diront ces chefs d’Etat aux trois dirigeants transitionnels Goïta, Doumbouya et Traoré ?
Le président Nigéria nouvellement élu, Bola Tinubu sera le nouveau président de la CEDEAO 
Selon le président en exercice de la CEDEAO , « En général, il est difficile de faire une auto-évaluation, mais ce que je sais, c’est que mes homologues ont dit que c’était une bonne performance, surtout avec une dynamique et ayant participé à plusieurs médiations de paix, ce qui est l’esprit de la CEDEAO ».
« malheureusement l’organisation n’a pas réussi à mener à bien les processus de transition en Guinée-Conakry, au Mali et au Burkina Faso durant mon mandat. Par ailleurs, je pense que nous avons mené notre présidence avec beaucoup de succès et n’oublions pas que c’est la première fois qu’un pays lusophone préside cette grande organisation régionale et c’est très important pour la Guinée et le Cap-Vert, mais aussi pour le monde lusophone », selon Umaru Embalò qui ne manquera pas de magnifier sa présidence malgré les échecs.
Avant l’ouverture du sommet de la Cedeao, le président nigérien, Mohamed Bazoum, président en exervice de l’UEMOA, a dirigé ce samedi 8 juillet à Bissau son premier sommet des chefs d’État de l’Union économique et monétaire ouest-africaine. Sa feuille de route détaillée est attendue, ambitionne de déboucher sur l’adoption d’un nouveau pacte de convergence et de stabilité.

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