vendredi, 22 novembre 2024 00:13

Guinée Bissau : Inscription des étrangers sur les listes électorales, l’opposition dénonce une vaste opération de fraude

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En lançant de manière unilatérale le recensement sur les listes électorales en vue des législatives anticipées au moment où l’Union Africaine était appelée en renfort pour convaincre l’opposition à un dialogue inclusif, le «général » du Gabu n’a de cesse de poser des actes qui entachent le processus électoral. Après avoir reporté les élections législatives anticipées suite à la dissolution de l’assemblée nationale populaire, Umaru Embalò est accusé d’avoir permis à plusieurs étrangers de s’inscrire pendant le recensement actuel dans les régions du Gabu et Bafatà, fiefs électoraux du « général »
Certains partis politiques en Guinée-Bissau avertissent que des étrangers sont régulièrement recensés dans une tentative de ternir l’élection prévue pour juin de l’année prochaine. Le directeur général du bureau technique d’appui au processus électoral, Gabriel Djibril Baldé, dément les allégations, ajoutant que le processus de recensement respecte la loi électorale du pays.
Ces derniers jours, certains partis politiques guinéens ont signalé que des étrangers, à savoir la Guinée-Conacry, étaient censurés. Certaines voix parlent d’un prélude à « une escroquerie à la fraude électorale » à la suite des élections législatives prévues pour le 4 juin 2023.
Sur RFI, le directeur général du bureau technique d’appui au processus électoral, Gabriel Djibril Baldé, dément les allégations, ajoutant que le processus de recensement est conforme à la loi électorale du pays.
« Nous en sommes pas conscients. Nous avons donné une orientation très claire. Ce qui est dans la loi c’est que le citoyen doit déposer des documents officiels de l’État de Guinée-Bissau. En cas d’absence de documents, la personne doit produire deux témoins. Voilà ce qui se passe, ce sont les directives que nous donnons à nos agents  », je vous le garantis.
Pourtant, le fonctionnaire explique que si un citoyen de Guinée-Conacry ou de Tanzanie présente une carte de citoyenneté guinéenne, il peut s’enregistrer.
« Si un citoyen de Guinée Conakry ou du Sénégal a une pièce d’identité nationale, il faut l’enregistrer car notre cabinet n’est pas responsable de la délivrance de la pièce d’identité. Il y a des fonctionnaires qui ont délivré le document et, par exemple, un certificat ou un extrait de naissance. Dans ce cas nous n’avons aucun problème à recenser toute personne  qui présente une pièce d’identité guinéenne », dit-il.
Pour José Macedo du Madem G-15, principal artisan de la candidature de Umaru Embalò, « Ce qui se passe est inimaginable dans ce pays, non seulement le mandat de la commission électorale est arrivé à terme et les membres devraient être renouvelés sur la base de la composition de l’assemblée nationale dissoute mais, dans le Gabu et à Bafatà, ceux qui sont recensés sont à plus de 75% des étrangers. Ces derniers sont enrôlés avec l’assistance de deux témoins, c’est un manquement grave »
Cependant, Gabriel Djibril Baldé réitère que « jusqu’à présent les seules preuves produites se limitent à des noms de famille qui ne seraient pas d’origine guinéenne. Mais, à cette époque on ne peut se baser sur une telle chose ».
Maïmuna DJALÒ 

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