Depuis 1977, Amnesty International fait campagne pour l’abolition mondiale de la peine de mort. En novembre 2022, dans une déclaration à une délégation d’Amnesty International Ghana, le président du Ghana a exprimé la nécessité de supprimer la peine de mort des textes de loi.
Le projet de loi de 2022 sur les infractions pénales et le projet de loi de 2022 sur les forces armées ont été lus pour la troisième fois et adoptés, a déclaré mardi le président du Parlement, Alban Bagbin, lors des débats.
En substance, le pays vient de rentrer dans les rangs des autres nations qui ont également aboli la peine de mort. Les députés ghanéens ont modifié ainsi une loi vieille de 63 ans. Personne n’a été exécuté au Ghana depuis 1993, bien que 176 personnes se trouvaient dans le couloir de la mort l’année dernière, selon le service pénitentiaire du Ghana.
Le nouveau projet de loi modifiera la loi sur les infractions pénales de l’État pour remplacer la peine de mort par la réclusion à perpétuité, selon un rapport d’une commission parlementaire. Le président Nana Akufo-Addo doit encore donner son assentiment pour que la loi entre en vigueur.
« C’est une grande avancée pour le bilan des droits de l’homme au Ghana », a déclaré Francis-Xavier Sosu, le parlementaire qui a déposé le projet de loi. « Nous avons mené des recherches, de la révision constitutionnelle aux sondages d’opinion, et ils montrent tous que la majorité des Ghanéens veulent la suppression de la peine de mort », a-t-il déclaré cité par Reuters.