France
Atlanticactu / Paris / Marie Pierre Dupuy
Malgré les assurances du ministre de la Santé, les médecins libéraux qui étaient déjà en grève, ont battu le macadam dans les rues de Paris. François Braun le ministre de la Santé se dit prêt à revaloriser la consultation « dès lors que les besoins des Français sont remplis »mais, a écarté toutefois la possibilité que la consultation puisse être revalorisée jusqu’à 50 euros, comme le réclament les grévistes.
Ils étaient des dizaines venus de tous les départements de la France pour manifester contre le refus d’une revalorisation tarifaire des consultations et visites. « La revalorisation des honoraires avec une consultation à 50 euros n’est pas gagnée », déplorait le collectif mi-décembre, après une réunion avec le ministre de la Santé, François Braun.
Un pas vers les grévistes. Le ministre de la Santé s’est dit prêt à revaloriser le montant de la consultation des médecins libéraux, qui manifestent jeudi 5 janvier à ce sujet, « dès lors que les besoins de santé des Français sont remplis », a déclaré François Braun dans l’émission « Les Quatre Vérités » de France 2.
Les négociations conventionnelles actuelles entre l’Assurance-maladie et les syndicats de médecins, prévues jusqu’à fin février, doivent se poursuivre sur un « principe gagnant-gagnant », a souligné le ministre. « D’accord, on augmente la consultation, mais je veux que les 650 000 Français qui sont en maladie chronique aient un médecin traitant, parce qu’ils n’en ont pas actuellement, je veux qu’on puisse avoir un médecin la nuit, le week-end », a-t-il développé.
« C’est des droits et des devoirs, c’est donnant-donnant, ma porte est toujours ouverte sur ce principe », a encore détaillé François Braun, qui a écarté toutefois la possibilité que la consultation puisse être revalorisée jusqu’à 50 euros, comme le réclament les grévistes : « Soyons raisonnables », a-t-il dit à ce propos.
Les médecins libéraux sont appelés à descendre dans la rue jeudi après-midi à Paris, en point d’orgue d’une grève contestée. Le collectif Médecins pour demain, soutenu par plusieurs syndicats (FMF, UFML, SML et Jeunes médecins), espère plusieurs milliers de manifestants.