@Atlanticactu.com – L’ancien dirigeant français François Hollande témoignera ce mercredi dans le procès sur les attentats terroristes de Paris de novembre 2015, face aux questions sans réponses sur la façon dont un commando djihadiste a pu échapper à la vigilance des services de sécurité tout en préparant les attaques qui secoueront toute la France.
François Hollande, président de 2012 à 2017, assistait à un match amical de football France-Allemagne dans la nuit du 13 novembre 2015 au stade Stade de France à Paris lorsque le premier kamikaze a fait exploser sa veste, incitant les agents de sécurité à l’exfiltrer avant que deux autres explosions soient notées.
Des hommes armés ont ensuite ouvert le feu sur des cafés et des restaurants dans un quartier animé de la capitale et ont pris d’assaut la salle de concert du Bataclan, tuant aveuglément les spectateurs et prenant des otages. Le président Hollande est rapidement passé à la télévision pour parler de « l’horreur » qui se déroulait toujours, qui à la fin de la nuit a fait 130 morts, et il a ensuite déclaré l’état d’urgence.
– « Connaissiez-vous les risques ? » –
Les détails restent obscurs sur le nombre d’assaillants ou d’associés entrés et restés en fuite en Europe bien qu’ils soient sur le radar des services de renseignement. Cela a poussé certaines familles des victimes à se demander si l’effusion de sang aurait pu être évitée.
La France était déjà en état d’alerte pour les attaques djihadistes depuis le massacre de 12 personnes au journal satirique Charlie Hebdo et de quatre autres lors de la prise d’otages d’une épicerie juive pendant trois jours en janvier 2015.
Life for Paris, une association de victimes qui fait partie des plaignants dans le procès des attentats de novembre 2015, a appelé l’ancien président Hollande à témoigner sur les efforts de son gouvernement pour contrer la menace djihadiste.
Plusieurs parmi les 10 assaillants se sont infiltrés en Europe depuis les bastions de l’État islamique en Syrie, utilisant de faux passeports et se mêlant à des flux de migrants fuyant la guerre et la pauvreté.
Tous ont été tués ou finalement abattus par la police, à l’exception de Salah Abdeslam, un double ressortissant franco-marocain, qui a été capturé à Bruxelles après avoir jeté son gilet suicide.
Source : AFP