Sénégal
Atlanticactu/ Football/ Saliou Ndong
Sur le fond, il semble être en accord, mais sur la forme, il émet des réserves. « La manière de procéder est brutale », déclare Ferdinand Coly dans L’Observateur de ce jeudi, commentant la décision de ne pas prolonger le contrat d’Aliou Cissé en tant que sélectionneur des Lions, annoncée la veille par la Fédération sénégalaise de football (FSF).
Le contrat de l’ancien entraîneur national a pris fin le 31 août dernier. Alors que la FSF souhaitait le renouveler pour une année supplémentaire, la ministre des Sports, Khady Diène Gaye, a exercé son droit de veto, mettant ainsi un terme à l’ère d’Aliou Cissé, qui était à la tête de l’équipe depuis 2015.
Ferdinand Coly estime que son ancien capitaine a payé le prix de ses choix tactiques, notamment son obstination à jouer avec trois défenseurs. « Nous savons que la force de l’équipe sénégalaise repose sur sa défense, avec ses quatre défenseurs solides et fiables, remarque l’ancien latéral des Lions. Chaque fois que nous avons joué avec un système à quatre défenseurs, nos adversaires ont éprouvé de grandes difficultés. Nous ne sommes ni le Barça ni le Real Madrid, nous n’avons pas ce niveau technique. Avec trois défenseurs, nous sommes vulnérables. Ce système exige un effort considérable de la part de nos défenseurs centraux, et le repositionnement n’est pas toujours efficace en raison de la fatigue. À mon avis, cela n’était pas du tout adapté. »
Cependant, Coly souligne qu’Aliou Cissé ne devrait pas avoir été traité de la sorte par la ministre des Sports. « Au regard de ce qu’il a apporté à l’équipe nationale, il aurait au moins fallu l’informer que son contrat, qui a expiré le 31 août, ne serait pas renouvelé. Cela témoigne d’un manque de respect », s’insurge le footballeur à la retraite. Ferdinand Coly insiste : « C’est comme s’il s’agissait d’un inconnu, d’une personne qui n’a rien apporté. Même quelqu’un qui n’a rien réalisé mérite d’être informé d’une séparation. Aliou ne méritait pas un tel traitement, mais il aurait sans doute dû recevoir davantage de considération. Ce n’est pas un étranger, c’est un Sénégalais. Même si cette rupture était anticipée, il aurait fallu l’en informer pour qu’il puisse se préparer. Cette façon d’annoncer les choses est brutale. Il convient également de reconnaître les réussites qu’il a apportées, notamment ce titre de champion d’Afrique tant attendu. Et cela, quoi qu’on en dise, reste gravé dans les mémoires. »