Face à l’expansion russe, Macron s’envole pour l’Afrique pour contrer le déclin de l’influence française

France

Atlanticactu/ Paris/ Marie Pierre Dupuy

Après avoir « éjecté » la France du Mali, de la Centrafrique et récemment du Burkina Faso, jadis considérés comme une chasse gardée de Paris, le président Emmanuel MACRON compte recoller les morceaux avec les anciennes colonies  en s’envolant pour l’Afrique cette semaine.

Ce déplacement aura pour but de contrer les efforts russes visant à déloger la France du continent, après que Paris a subi une série de revers militaires et politiques dans son ancienne sphère d’influence.

Emmanuel Macron se rendra dans trois pays africains autour du bassin du Congo ainsi qu’en Angola, le voyage étant ostensiblement éloigné des anciennes colonies françaises troublées du Sahel, où le sentiment anti-français est en hausse.

Avant le voyage de lundi soir, Macron devrait énoncer sa nouvelle politique africaine dans un discours et une conférence de presse à l’Elysée.

La tournée intervient un peu plus d’une semaine après que le Burkina Faso a expulsé les troupes françaises et mis fin à un accord militaire qui permettait à la France de combattre les insurgés dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, devenant ainsi le dernier pays africain à rejeter l’aide de Paris.

La France a subi le même sort au Mali l’année dernière avec l’arrêt de la coopération militaire après que la junte a commencé à travailler avec des sous-traitants militaires russes, mettant fin à une décennie d’opérations contre les insurgés islamistes.

Le groupe russe Wagner s’est également déployé en République centrafricaine, faisant craindre un effet domino à Paris au moment où les pays occidentaux tentent de faire pression sur le sud mondial contre la Russie à propos de son invasion de l’Ukraine.

Emmanuel Macron a accusé la Russie d’alimenter la propagande anti-française en Afrique pour servir des ambitions « prédatrices ».

Mais les conseillers présidentiels français ont nié lors d’un briefing vendredi que le président Macron était dans une offensive de charme pour regagner l’influence perdue.