Les autorités américaines enquêtent sur une fraude à grande échelle contre plusieurs programmes d’assurance-chômage. Un groupe de cybercriminels nigérians est soupçonné d’avoir détourné les aides, en cette période de pandémie, ont rapporté des médias consultés par atlanticactu.com.
«Une partie de ces opérations frauduleuses ont utilisé des données personnelles de policiers, de secouristes, d’employés gouvernementaux, ou d’employés d’écoles. Nous supposons que le réseau criminel derrière cela possède une base de données substantielle pour soumettre le volume de demandes observées», précise un mémo du Secret Service, l’agence fédérale chargée de lutter contre la fraude financière, auquel a eu accès Krebs On Security, le site spécialisé dans la cybercriminalité.
Pour Krebs On Security, des fausses demandes d’aides au chômage avaient été déposées dans plusieurs états du pays, à l’aide de numéros de sécurité sociale et de données personnelles. Le Secret Service soupçonne un vol d’identité de grande ampleur visant des citoyens américains.
Cette fraude sociale est en partie l’œuvre d’un groupe de cybercriminels nigérians surnommé les Scattered Canary, selon la société américaine de sécurité informatique Agari qui précise que cette bande, passée maîtres en matière d’arnaques par email, est établie à Ibadan, ville du sud-ouest du Nigeria.
Elle aurait profité de la situation économique instable, en cette période de pandémie, pour détourné le potentiel montant de 5 millions de dollars, sur les deux seules premières semaines de mai, dans les États du Massachusetts et de Washington. Mais pour le FBI, des centaines de millions de dollars sont en jeu.
Le Nigeria est notoirement connu pour être l’un des pays abritant le plus de cybercriminels en Afrique. Le FBI et les autorités nigérianes, ainsi que celles d’autres pays ont commencé à collaborer étroitement depuis quelques mois pour lutter contre les réseaux actifs aux Etats-Unis. Cette coopération avait conduit à près de 300 arrestations.
La Rédaction (atlanticactu.com)