Investi officiellement candidat de son parti politique, le Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP), samedi dernier, le président sortant Alassane Ouattara avait promis, lors de la cérémonie de son investiture, organisée en grandes pompes au stade Felix Houphouët-Boigny d’Abidjan, de déposer son dossier cette semaine. Et sans tarder, le président est allé lui-même déposer son dossier comme promis ce lundi.
Cette candidature est sujette à controverse depuis son annonce et plusieurs personnes sont déjà mortes dans des manifestations pour dire « NON ». Aussi, plusieurs leaders de l’opposition sont jetés en prison, accusés d’avoir été les instigateurs des troubles occasionnées par les manifestations.
Elu en 2010, puis réélu en 2015, le chef de l’Etat ivoirien, 78 ans, avait initialement annoncé en mars son intention de ne pas se représenter et de passer le relais à son Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Mais celui-ci est décédé brutalement le 8 juillet d’un infarctus. Ce qui l’a poussé à réviser sa position. L’opposition ivoirienne juge ce troisième mandat inconstitutionnel, invitant Ouattara à se retirer afin de ne pas créer une nouvelle crise postélectorale, semblable à celle de 2010-2011 qui avait fait 3.000 morts.