mercredi, 30 octobre 2024 14:32

Emmanuel Macron choisit Thierry Breton comme commissaire européen

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Deux semaines après le rejet de Sylvie Goulard pour entrer dans la nouvelle Commission européenne, Emmanuel Macron a choisi un nouveau candidat : Thierry Breton, patron du groupe numérique Atos, ancien ministre de l’Économie et des Finances. Après le camouflet Goulard, l’Élysée espère que ce profil expérimenté permettra de passer les fourches caudines du Parlement européen.

Selon les informations recueillies par RFI, dès la semaine dernière, Emmanuel Macron a discuté avec Thierry Breton. C’est sa « stature » et ses « compétences » qui ont plu au président. Patron de plusieurs grands groupes, ministre sous Jacques Chirac, intéressé par les questions de défense : à 64 ans, Thierry Breton a pour l’Élysée les épaules solides pour s’occuper du méga-portefeuille dévolu à la France dans la nouvelle Commission européenne, à savoir la politique industrielle, le marché intérieur, le numérique, la défense et l’espace !

Ce PDG d’un grand groupe du numérique pourrait donc s’occuper du numérique. « Attention toutefois aux conflits d’intérêts ! », mettent déjà en garde certains. Réponse d’un conseiller de la présidence : difficile de nommer quelqu’un avec aucune expérience dans ce secteur.

Une nouvelle fois, après avoir propulsé Christine Lagarde à la tête de la BCE, Emmanuel Macron va chercher une personnalité issue de la droite, nouvelle illustration du fait que le banc de touche de la Macronie n’est pas très garni. Michel Barnier qui négocie avec les Britanniques le Brexit et qui apparaissait pour beaucoup comme une évidence n’a pas été retenu, notamment parce qu’il est membre du groupe PPE au Parlement, la droite européenne qui a mené la fronde contre Sylvie Goulard.

Des eurodéputés attentifs sur le dossier de Breton

Il a le profil, selon le Belge Philippe Lamberts, co-président du groupe des Verts qui n’avait pas été particulièrement tendre avec Sylvie Goulard : « ll a le calibre moyennant le fait qu’il n’ait pas de casserole et que son patrimoine ne produise pas de conflits d’intérêts et qu’il prouve la maitrise des dossiers. Je suppose que ça devrait aller. »

Un portefeuille bien trop large, selon de nombreux parlementaires européens, dont la socialiste allemande Évelyne Gebhardt, qui auditionnera le candidat-commissaire : « C’est impossible pour un seul homme ! Nous voulons des commissaires qui savent vraiment aller dans le fonds des dossiers, mais s’il y en a trop ce n’est pas possible. » Certains au Parlement européen regrettent enfin qu’Emmanuel Macron n’ait pas proposé une candidate femme.

RFI

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