Aphone depuis la publication définitive des résultats de la présidentielle de février 2019, Ousmane Sonko est sorti de sa réserve vingt-quatre heures après le lancement du dialogue national par le Président de la République, Macky Sall. Fidèle à lui même et à la ligne de son parti, le leader de Pastef n’a pas fait dans la dentelle, il a tout bonnement déchiré le dialogue national en lassant au passage quelques piques aux participants de cette messe.
Faisant face à la presse, Ousmane Sonko considère d’entrée que l’appel au dialogue lancé par Macky Sall « est une mise en scène ». Il en veut pour preuve le fait que le principal instigateur de ce qu’il qualifie de « cirque national » prétend qu’il a été élu au premier tour.
Ce qui d’après lui devrait permettre au chef de l’Etat s’il est vraiment convaincu d’être réélu au 1er tour avec une écrasante majorité, de dérouler comme lors du septennat sans avoir besoin de convoquer un dialogue.
Au contraire, l’ancien inspecteur des impôts et domaines pense que c’est juste une stratégie du régime de la deuxième alternance pour amener l’opposition à légitimer le « hold-up électoral. Il n’a pas besoin de demander aux autres de gouverner à sa place parce que c’est ce dont il s’agit. C’est un aveu de roublardise. Il dit qu’il n y a pas d’enjeu pour lui. Alors qu’il n’a pas travaillé durant son premier mandat. Nous n’avons pas besoin de son engagement de ne pas faire un troisième mandat. Nous ne lui donnerons pas cette occasion», tonne-t-il.
Avant d’ajouter : « Ce dialogue cache la situation du pays avec un gap de 100 milliards dans le budget qui pourrait se chiffrer à 300 milliards. L’Etat n’a pas les ressources pour organiser les élections locales. C’est qu’ils veulent cacher. J’avais dit que le TER ne circulera pas avant le mois de juin. »