lundi, 25 novembre 2024 05:07

Coupe Arabe : des scènes de violences sur les Champs Elysées et la Goutte d’or après la victoire de l’Algérie

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@Atlanticactu.com – Malgré l’impressionnant dispositif policier mis en place pour prévenir toute manifestation sur les Champs-Élysées après la finale de la Coupe arabe qui opposait la Tunisie à l’Algérie, le barrage n’a pas tenu longtemps après le coup de sifflet final. L’Algérie a remporté la première Coupe arabe de son histoire en battant la Tunisie en finale (2-0), laissant exploser des manifestations de joie dans le quartier de la Goutte d’or (XVIIIe) où la communauté algérienne a vibré pour les Fennecs.

Il est aux alentours de 15 heures lorsque l’effervescence s’empare du quartier de la Goutte d’or dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Haut-Lieu de la communauté algérienne de la capitale, ce quartier du nord de la ville bourdonne davantage qu’à l’accoutumée. Et pour cause. L’Algérie s’apprête à défier la Tunisie en finale de la Coupe Arabe. Une compétition à laquelle participent 16 sélections dites « arabes » mais également des Kurdes et des Berbères. Des sélections privées de tous leurs joueurs évoluant en Europe. Pas de Ryad Mahrez, donc côté Algérie mais les supporters n’en ont cure. « On n’est pas là pour Riyad Mahrez ou pour tel ou tel joueur. On est là pour le drapeau, pour l’Algérie, déclare Bilel, venu avec un ami. Tant que l’Algérie joue, on est derrière elle, peu importe l’équipe qui est alignée. »

Au niveau de la station de métro Barbès-Rochechouart et dans toutes les petites rues adjacentes, de nombreux supporters se rejoignent, drapeaux algériens attachés autour du cou ou de la taille. Au cœur de cette marée verte et blanche, quelques personnes munies d’un drapeau tunisien surgissent dans la foule sans susciter une quelconque tension. « Il n’y a pas vraiment de rivalité avec la Tunisie, on les considère comme nos frères », explique un supporter des Fennecs.

Une ambiance qui monte crescendo

Plus que 30 minutes à attendre. Moment choisi par certains supporters pour commencer à embraser le quartier à l’aide de fumigènes et de chants à la gloire de l’Algérie. Derrière eux, un cortège se forme dans une rue perpendiculaire au boulevard de la Chapelle, où circule le métro aérien. Au niveau d’un petit carrefour, la foule s’arrête. Les fans de Fennecs, tout en entonnant les célèbres « One two three, viva l’Algérie ! », dégainent leurs smartphones. C’est sur ces petits écrans qu’ils décident de suivre la rencontre, faute de retransmission dans les petits restaurants maghrébins du quartier. Assis sur des marches surplombées ou tout simplement adossés aux murs, les supporters trépignent d’impatience alors que le coup d’envoi est donné.

Si certains préfèrent se concentrer sur le match, les yeux rivés sur leurs écrans, d’autres assurent l’ambiance. Un immense drapeau algérien de plusieurs mètres de large est déployé en travers d’une rue. Le décor est planté. Au fil du match, l’ambiance, déjà incandescente au coup d’envoi, monte encore d’un cran mais il faut attendre les prolongations pour assister au but magnifique du méconnu Amir Sayoud, synonyme de libération et d’explosion pour des centaines d’Algériens. Les Fennecs ajouteront un second but en toute fin de match devant des supporters ivres de bonheur.

Des débordements sur les Champs-Élysées gâchent la fête

« C’est aussi fort que de gagner une Coupe d’Afrique ! », témoigne un fan ému au coup de sifflet final. Alors que des feux d’artifice sont tirés en pleine rue, la foule se dirige vers le métro Barbès pour célébrer la victoire. Certains grimpent sur le mobilier urbain afin d’agiter des drapeaux tandis que d’autres se regroupent devant les escaliers du métro pour une photo. Déployées en nombre, les forces de l’ordre restent sur leurs gardes mais n’auront pas à intervenir contrairement à leurs homologues positionnés sur les Champs-Élysées.

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