Après plusieurs semaines de tensions, l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), le parti d’Albert Mabri Toikeusse a mis fin, dimanche, à son alliance avec le parti d’Alassane Ouattara, RHDP (Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix), faisant éclater la coalition au pouvoir depuis 2010.
C’est au terme d’une réunion du bureau politique que le parti fondé par le Chef de la junte militaire de 1999, Robert Guei, a officialisé cette rupture, trois mois avant les élections présidentielles du 31 octobre 2020.
Le Parti invite par ailleurs ses militants à cesser toute participation aux activités du RHDP, alors que son Président Mabri Toikeusse a fait acte de candidature à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.
Cette rupture intervient un an après que le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), d’Henri Konan Bédié ait quitté la coalition.
Justifiant son retrait de la coalition, Mabri Toikeusse a estimé que le RHDP et son parti sont “éloignés en terme de conviction”.
En effet, le président de l’UDPCI entretenait une position ambiguë à la suite de la désignation du défunt Amadou Gon Coulibaly comme candidat du RHDP à l’élection d’octobre 2020.
Mabri Toikeuse n’a pas apprécié le mode de désignation et est entré en dissension.
Pourtant Le parti unifié RHDP, créé par le président Ouattara à la mi-juillet 2019, visait à unir sa propre formation, le Rassemblement des Républicains (RDR), le PDCI, ainsi que l’UDPCI et plusieurs partis, afin d’être quasi-imbattable aux prochaines élections.
Mais c’est ce projet d’union qui aura provoqué la rupture de la coalition électorale formée depuis 2005, qui avait permis l’élection de Ouattara à la présidence en 2010 puis sa réélection en 2015.
Le dépôt des candidatures pour les élections présidentielles en Côte d’Ivoire démarré le 16 juillet dernier et se poursuivra durant 45 jours, alors que la date des élections a été fixée au 31 octobre prochain.
Selon la Commission électorale indépendante, 904.956 nouveaux électeurs se sont inscrits sur la liste électorale provisoire de 2020 portant ainsi à 7.500.035 le nombre des électeurs appelés à voter en 2020, contre 6.595.790 en 2018.
Le président du PDCI, Henri Konan Bedié, l’ex-Président de l’assemblée nationale en exil en France Guillaume Soro, l’ancien ministre des Affaires Etrangères Marcel Amon Tanoh, ainsi que Pascal affi Nguessan, du Front populaire ivoirien (parti de Laurent Gbagbo) ont annoncé leur candidature.
ATLANTICACTU/AA.