vendredi, 22 novembre 2024 13:39

Coronavirus : Rapatriement des sénégalais, l’état serait-il aussi pauvre?

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La Chine est atteinte depuis plusieurs semaines par un virus d’une extrême dangerosité au point que les démocraties occidentales ont fini par installer un pont aérien pour évacuer leurs ressortissants. Les étudiants sénégalais qui séjournent dans la région la plus atteinte par le Coronavirus ont lancé un SOS aux autorités et, comme réponse, le Président Macky Sall a soutenu que le Sénégal ne disposait pas d’une logistique pour le rapatriement de nos compatriotes. Ce qui pousse le Coordonnateur Général du Forum Civil, Birahim Seck à s’interroger sur le manque éventuel de moyens ou manque de volonté de l’état.

Une interrogation qui a tout son sens quand on voit des pays comme le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et même la Guinée Équatoriale affréter des vols spéciaux pour ramener leurs concitoyens qui comme les douze étudiants sénégalais, se trouvent dans l’épicentre de l’épidémie décrétée comme « Urgence Internationale » par l’Oms.
Et pourtant, à quelques encablures de la Chine précisément en Corée du Sud, le ministre des Affaires Étrangères, Amadou Ba y séjourne à la tête d’une forte délégation pour juste recevoir un Prix décerné au Président Macky Sall.

« Manque de moyens ou mauvaise volonté de l’état », s’interroge Birahim Seck

Au vu de la posture du gouvernement dont certains souteneurs comme l’ancien ministre conseiller de Me Abdoulaye Wade, Bamba Ndiaye a convoqué des hadiths du Prophète pour justifier le non rapatriement des sénégalais actuellement à Wuhan, le Coordonnateur du Forum Civil y est allé également en posant des questions comme à savoir s’il s’agit bien d’une question de sécurité sanitaire. À cela, Birahim Seck à travers un post sur Facebook donne son avis, « Je n’ai pas encore vu une interdiction d’entrée des Chinois dans le territoire sénégalais. Je n’ai pas encore entendu une interdiction de vol venant de la Chine.
Je n’ai pas encore entendu une interdiction de commercer entre la Chine et le Sénégal. Donc, la liberté d’aller et de venir, est toujours de rigueur ». Donc, « En ce moment, je ne vois pas pourquoi les étudiants sénégalais à Wuhan ne pourront pas revenir chez eux », poursuit il.

S’interrogeant sur les moyens financiers qui feraient défaut, M. Seck apporte également son point de vue. « S’il s’agit d’une question de moyens financiers, prendre en charge le voyage de 12 ou 13 étudiants est bien à la portée de l’Etat du Sénégal ».

Et comme pour montrer que le Sénégal peut bien ramener à bon port la douzaine d’étudiants pris au piège en Chine, Birahim Seck révèle l’existence d’un Centre des Opérations d’Urgence Sanitaires (COUS) qui, en principe, doit être fonctionnel compte tenu des millions injectés par les Partenaires Techniques Financiers (PTF) notamment l’UNICEF, GIZ etc.). D’ailleurs, pour des raisons de sécurité sociale et sanitaire, son audit s’impose avec acuité.

Un pavé dans la mare quand on sait que le commun des sénégalais ignore l’existence de ce centre et surtout des moyens financiers qui sont à sa disposition. Comme pour dire que la Cour des Comptes ou l’Inspection Générale d’État ont encore du pain sur la planche.

Mame Penda Sané

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