La reprise des cours prévue pour le 2 juin risque de tourner au pugilat dans certaines contrées du Sénégal. Depuis que l’état a décidé de mettre en route les enseignants à travers les bus DDD , on assiste à des scènes de stigmatisation contre les instituteurs en provenance de Dakar. Plus grave, des chambres d’enseignants sont vandalisées comme sur ces photos ci-dessous. Les enfants iront-ils en classe le 2 mai?
Dans le Nord du pays, plusieurs enseignants se sont vus interdire d’accès aux chambres qu’ils avaient loué depuis longtemps. Du fait de la fermeture des classes décidée par les autorités pour enrayer la propagation du virus, les enseignants avaient rejoint leur famille également. Mais, ils sont indésirables auprès de leur logeur qui pour diverses motifs, leurs demandent de libérer les chambres.
Pour les récalcitrants, on assiste à des scènes de dégradation des biens comme à Matam où Ï.T a saisi Atlanticactu avec des photos à l’appui pour dénoncer les attaques dont il est l’objet depuis son retour. Sa chambre a été saccagée par la population sous prétexte qu’il risque d’amener le virus dans leur Fief. ….
L’irresponsabilité du gouvernement et la désinformation, deux éléments explosifs d’un cocktail
En envoyant des dizaines de milliers d’enseignants rejoindre leur poste à l’intérieur du Sénégal sans avoir effectué des tests sur eux , démontre une fois de plus que les autorités sont toujours dans le tâtonnement. Ajouté à la désinformation sous forme de stigmatisation alimentée par les présent
Aujourd’hui, la question est de savoir si après ces scènes contre les enseignants dignes de l’ère médiévale, les parents laisseront elles leur progéniture rejoindre les salles de classe? Tout dans cette précipitation du gouvernement n’augure rien d3 bon et risque d’être justement cette bombe sociale tant crainte depuis le début de la pandémie.
Khadim Mbodj (Atlanticactu.com)