samedi, 5 octobre 2024 01:42

Conflit d’intérêts : La France bloque l’accès aux données du cadastre minier du Sénégal

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Atlanticactu/ Paris/ Saliou Ndong

C’est un discours de rupture, notamment adressé aux industriels français : dans la compétition mondiale pour les minerais, le Sénégal, dont le sous-sol regorge de diverses ressources (or, phosphate, fer, zircon), vendra au plus offrant, selon les propos de Birame Souleye Diop du ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines.

« Je ne voudrais pas me limiter à l’Europe. Il faut tirer les bénéfices partout dans le monde ! C’est vrai, je suis venu à Paris, mais si mon intérêt en Arabie saoudite, j’irai méchamment le chercher là-bas ! »

Les pays africains producteurs de minerai doivent unir leurs efforts pour accélérer la transformation locale, déclare le ministre, soulignant que cela relève de la souveraineté.

« Tant qu’on ne prend pas la décision de transformer, on ne fait pas de transfert de compétences. Est-ce que vous savez que la France connaît mieux le cadastre minier du Sénégal que le Sénégal ? Ils ont les données encore et ils ne les ont pas partagées avec moi. De quelle générosité parle-t-on ? La transformation, ça suppose aussi savoir ce qu’il y a dans son sous-sol », a souligné le ministre de l’Energie au micro de la RFI.

Thierry Vircoulon, chercheur associé à l’Institut français des relations internationales, affirme que malgré les risques, la possibilité de rééquilibrer via la renégociation de certains accords miniers n’est pas à écarter.

« À partir du moment où c’est l’État qui est souverain sur un certain nombre de ressources naturelles, explique-t-il au micro d’Alexis Bedu. Et c’est lui qui peut aussi causer des problèmes aux entreprises exploitantes, en général les entreprises, après avoir dit ‘Non, on ne va pas renégocier viennent à la table des négociations et on renégocie ».

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