L’ancien président centrafricain François Bozizé a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de décembre 2020, au terme du congrès de son parti politique, samedi soir.
« Mesdames et messieurs, distingués invités, ouvriers et ouvriers, le congrès viennent de me désigner candidat du Kwa na Kwa à la prochaine élection présidentielle de 2020-2021 », a déclaré Bozizé lors d’un discours prononcé devant ses partisans et retransmis en direct sur les réseaux sociaux.
« J’accepte solennellement la mission que vous me confiez de porter de nouveau nos couleurs, d’être candidat du peuple à l’élection présidentielle de 2020-2021 afin de relever tous ces défis qui nous attendent pour le redécollage de la République centrafricaine. Avec vous, nous bâtissons un nouvel État digne et respecté pour un développement harmonieux », a-t-il indiqué aux militants de son parti.
Après six années d’exil à l’étranger, François Bozizé est revenu le 16 décembre 2019, juste un an avant le scrutin présidentiel.
« Depuis mon exil, je n’ai jamais oublié notre chère patrie », a déclaré Bozizé samedi, peignant « un tableau aussi sombre que traumatisant » de la Centrafrique d’aujourd’hui sous le régime de Tourdera.
Sa candidature déclarée samedi, crée déjà la polémique au vu de la situation.
En effet, François Bozizé est sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis par les autorités centrafricaines en 2013 accusant Bozizé de « crimes contre l’humanité » et d’« incitation à la haine et au génocide ».
Pour rappel, François Bozizé est un homme politique centrafricain né en 1946 à Mouila, au Gabon.
Arrivé au pouvoir par un coup d’État le 15 mars 2003, François Bozizé a dirigé la Centrafrique 2005 à 2013, quand il a été renversé par un autre coup d’Etat.