Des soldats centrafricains appuyés par leurs aillés russes auraient tué une vingtaine de civils dans la préfecture de la Vakaga le 11 avril dernier, ont rapporté des médias locaux.
Des témoins interrogés par Corbeau News, « font état d’au moins 22 personnes massacrées, une trentaine de motocyclettes récupérées et des habitations incendiées dans la commune de Gordile, située entre la ville de Ndélé et celle de Birao » au nord-est de la Centrafrique.
D’après ce même journal, « ces attaques ont été attribuées aux mercenaires de la société russe Wagner » et aux soldats centrafricains.
« En effet, lundi dernier, des mercenaires russes de la société Wagner, lourdement armés, appuyés par les soldats FACA (Forces armées centrafricaines), à bord de 10 véhicules militaires, ont quitté la ville de Ndélé pour la Vakaga. En arrivant à Gordile, ils ont bouclé la localité, et procédant aux exactions impitoyables des civils, tuant au moins 22 personnes », a rapporté Corbeau News.
« Après les exactions de Gordile », les russes et les soldats centrafricains se sont dirigés vers le village Ndah, situé à 25 kilomètres de Gordile sur l’axe Birao.
« Ils ont systématiquement pillé tous les commerces du village, emportant des motos appartenant aux particuliers », a indiqué le même média.
Lors de son point de presse hebdomadaire, mercredi, à Bangui, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca) a noté la persistance de cas d’abus et de violations des droits de l’homme dans certaines parties de la RCA.
« Les auteurs de ces violations documentées sont répartis de manière égale entre acteurs étatiques et groupes armés signataires de l’APPR-RCA », a déclaré Charles Bambara, direction de communication de la force de l’ONU en RCA, ajoutant que « la Minusca a également documenté des incidents attribués à d’autres acteurs non-étatiques ».
En février 2021, la Mission onusienne en RCA avait aussi publié un rapport sur de supposés crimes commis par les soldats centrafricains et les mercenaires russes contre les populations civiles.
Le gouvernement centrafricain avait toutefois nié ces accusations tout en déclarant qu’une enquête avait été ouverte.