Le candidat du parti au pouvoir au Burundi a été proclamé vainqueur de l’élection présidentielle du 20 mai par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), a appris atlanticactu.com.
Le parti au pouvoir, le CNDD-FDD, représenté par le général Évariste Ndayishimiye a été donné large vainqueur des élections présidentielles avec 68,72% des voix devant le principal opposant Agathon Rwasa, le candidat du Conseil national pour la liberté (CNL), crédité pour sa part de 24,19%, selon les résultats partiels publiés, lundi 25 mai, par la Céni. Les chiffres définitifs seront rendus publics le 4 juin.
Considéré par la communauté internationale comme plus conciliant que son prédécesseur, Pierre Nkurunziza, le général Évariste Ndayishimiye entend faire du rétablissement économique du pays, son cheval de bataille. Âgé de 52 ans, il doit être investi en août pour un mandat de sept ans renouvelable une fois, à la fin du mandat du président sortant qui n’a pas voulu se représenter après 15 ans au pouvoir.
De son côté, le principal candidat de l’opposition, Agathon Rwasa, a déjà qualifié ces résultats de « fantaisistes » et accusé le pouvoir de « tricherie » et de « pure manipulation». Il a déjà laissé entendre qu’il n’en appellerait pas à la rue pour l’instant et se contenterait d’un recours devant la Cour Constitutionnelle.
Le Burundi est classé parmi les trois pays les plus pauvres au monde selon la Banque mondiale qui indique que 75 % de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté, contre 65 % à l’arrivée au pouvoir de Pierre Nkurunziza en 2005. Le Burundi est toujours sous le coup de sanctions de ses principaux bailleurs de fonds (UE, Belgique, Allemagne…).
La Rédaction (atlanticactu.com)