Au moins 532 personnes ont été tuées et plus de 460 autres blessées en 2021 au Burundi, selon le rapport annuel de l’ONG burundaise des droits de l’homme APRODH (Association pour la protection des droits humains et des personnes détenues), via son site web.
« Au moins 532 personnes ont été tuées et 464 autres ont été blessées au cours de cette pénible année », a rapporté l’Organisation.
Selon APRODH, « parmi les personnes tuées, 272 corps sans vie ont été retrouvés ici et là dans les différentes localités du pays et surtout dans des cours d’eau », a déclaré Pierre Claver Mbonimpa, président de l’APRODH.
Les victimes ont été recensées dans plusieurs localités du pays.
« Les atteintes au droit à la vie et à l’intégrité physique ont été enregistrées dans plusieurs localités du pays et tout au long de l’année 2021. Des cadavres ont été souvent retrouvés dans des
cours d’eau, des buissons et dans des coins cachés », a rapporté APRODH.
D’après les témoignages des personnes interrogées par l’APRODH, les victimes « ont été tuées ailleurs et leurs corps conduits pour être jetés dans des endroits où personne ne pourra les reconnaître et cela, dans le but de fausser les enquêtes ».
Le rapport cite des membres de la « Ligue des jeunes Imbonerakure » affiliés au parti présidentiel, (Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie, CNDD-FDD) ainsi que des agents du Service national des renseignements, SNR, comme étant auteurs de ces crimes.
Les autorités burundaises n’ont pas réagi au contenu de ce rapport.
L’ONG APRODH a publié ce rapport sur les cas d’assassinats dans le pays 18 mois après la prise de fonction du nouveau président Evariste Ndayishimiye.
Vainqueur de l’élection présidentielle de mai 2020, le général Ndayishimiye a succédé à l’ancien président Pierre Nkurunziza, décédé le 8 juin 2020, peu avant l’expiration de son 3ème mandat controversé, marqué par une grave crise politique et sécuritaire.