La justice burkinabè a accordé mardi, la liberté provisoire à onze accusés dans le dossier de l’assassinat de l’ancien président Thomas Sankara et douze de ses compagnons en 1987, ont rapporté mardi les médias locaux burkinabè.
A la réouverture lundi du procès après une suspension de deux semaines, les avocats de la défense avaient demandé la liberté provisoire pour leurs clients, au nombre de onze, et qui étaient libres de leurs mouvements avant le procès.
En effet, c’est à deux jours de l’ouverture du procès qu’ils ont été convoqués et incarcérés. Ces onze accusés vont se présenter désormais librement au procès.
Le général Gilbert Diendéré, bras droit du président déchu Blaise Compaoré, n’est pas concerné par cette liberté provisoire, car il purge déjà une peine de 20 ans dans le dossier du coup d’Etat de 2015.
Accusé d’assassinat et de complicité d’attentat à la sureté de l’Etat, Yamba Elysée Ilboudo, soldat et chauffeur de Blaise Compaoré à l’époque des faits, a reconnu mardi à la barre, les faits qui lui sont reprochés dans le dossier de l’assassinat de Thomas Sankara.
« Je reconnais les faits », a déclaré Yamba Elysée Ilboudo, 62 ans, selon les médias qui précisent que l’accusé a dit avoir exécuté des ordres.
« Un soldat a un chef. Il exécute les ordres de son chef. J’ai reçu l’ordre de mon chef Hyacinthe Kafando le 15 octobre. Il m’a dit, on va au conseil de l’Entente (où se trouvait Thomas Sankara), nous avons démarré du domicile de Blaise Compaore », a-t-il dit, selon radio Oméga (privée).
Selon le média en ligne Lefaso.net, l’accusé en plus de reconnaître les faits, a ajouté qu’un second véhicule était conduit par Pathé Maïga.
Une fois sur les lieux, le groupe entre par l’accès nord, fait d’abord escale au pied-à-terre de Blaise Compaoré avant de se diriger vers le bâtiment où Thomas Sankara et ses proches tenaient la réunion et ouvre le feu.
Le général Gilbert Diendéré, et onze autres militaires accusés dans ce procès étaient présents à cette reprise du procès.
Ils sont poursuivis pour différents chefs d’accusation, dont principalement les crimes d’attentat à la sûreté de l’Etat, d’assassinat, de faux en écriture publique et de recel de cadavres.
Avec Xinhua