Quinze personnes soupçonnées d’avoir planifié un coup d’Etat au Burkina Faso ont été arrêtées, a annoncé jeudi, le ministre en charge des Armées, Barthélémy Simporé.
Le nombre de personnes arrêtées dans un premier temps était de huit.
« Ces interpellations ont été conduites par la gendarmerie nationale et à la date d’aujourd’hui, 15 personnes ont déjà été interpelées dont 10 militaires (deux officiers, sept sous-officiers et un militaire du rang) et 5 civils », a déclaré Simporé à l’issue d’un Conseil ministériel.
Il a ajouté qu’à l’issue des premières auditions, trois personnes ont été relaxées dont deux civils et un militaire. » Il y a encore 12 personnes qui sont toujours en détention préventives pour les besoins de l’enquête et en temps opportun le tribunal militaire va communiquer sur les résultats de cette enquête », a expliqué le ministre.
Simporé a appelé les populations à « la sérénité », soulignant que l’armée poursuit ses missions, et reste dans sa posture d’exécution des missions qui lui sont confiées. « .
Le parquet militaire a déclaré, mardi, avoir été saisi le 08 janvier 2022, « par dénonciation d’un membre de la bande, d’une allégation de projet de déstabilisation des Institutions de la République que projetait un groupe de militaires ».
Parmi les militaires arrêtés figure le lieutenant Emmanuel Zoungrana, précédemment chef de corps du 12e régiment d’infanterie commando et commandant du secteur Ouest du groupement des forces de sécurisation du Nord, ont rapporté des médias.
Le Burkina Faso, pays d’Afrique de l’Ouest, est un habitué des coups d’État depuis les premières années de son indépendance, avec 7 putschs dont le dernier remonte à septembre 2015.