@Atlanticactu.com — Les membres de la junte au pouvoir au Burkina Faso ont eu une séance de travail, samedi 29 janvier, avec une délégation de chefs d’état-major des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Les émissaires de l’organisation sous régionale sont à Ouagadougou pour une visite de 48 heures. Dans le cadre de leur mission, ils se sont entretenus avec une délégation du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR, junte) sur les raisons du changement politique intervenu au Burkina Faso, a annoncé la présidence burkinabè dans un communiqué.
« La CEDEAO dit porter une attention particulière à la situation actuelle du Burkina Faso au regard de l’actualité dans la sous-région marquée par des changements politiques nés de la crise sécuritaire et de ses répercussions sur les populations », selon le communiqué publié à l’issue de la rencontre à huis clos.
Saluant cette marque d’intérêt de la CEDEAO manifestée par l’envoi de cette mission, la délégation du MPSR a expliqué aux émissaires de l’organisation communautaire que les récents changements politiques répondent aux attentes des populations en termes de sécurité, de refondation de la Nation burkinabè, et des valeurs de la République.
« Le MPSR a réaffirmé son engagement vis-à-vis des organisations sous-régionales et internationales », toujours selon le communiqué, qui a ajouté qu’à l’issue de cette rencontre avec le MPSR, la mission de la CEDEAO a eu un bref entretien avec le nouveau chef de l’Etat, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
Dimanche, des militaires ont mené un putsch et arrêté le président Roch Marc Christian Kaboré. Le Lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba (41 ans) a pris le pouvoir à la tête du MPSR. La communauté internationale a condamné ce coup de force tandis que la CEDEAO a suspendu le Burkina Faso en attendant d’éventuelles sanctions lors d’un sommet extraordinaire qui se tiendra le 3 février prochain à Accra, au Ghana.