Des milliers de personnes s’étaient rassemblées, samedi après-midi, à la place de la Nation de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, pour exprimer leur soutien aux membres du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) au pouvoir depuis le 24 janvier, après avoir renversé l’ancien président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré.
Les manifestants venus de plusieurs régions du pays ont répondu à l’appel d’un collectif d’organisations de la société civile qui dit apporter son soutien aux militaires dans la gestion du pouvoir.
Prenant la parole, Adama Tiendrebeogo surnommé « Colonel » l’un des responsables de la manifestation a affirmé : « Nous demandons aux militaires d’armer les populations pour lutter contre le terrorisme ».
Pour sa part, Anaïs Drabo membre du mouvement « Sauvons le Burkina Faso », a souligné que l’œuvre des militaires est considérée comme une « libération » du pays.
« Ils (les militaires, ndlr) nous ont libérés mais ils ne doivent pas oublier que le pouvoir appartient au peuple », a-t-elle prévenu.
Les responsables d’organisations de la société civile qui se sont succédés à la tribune ont souligné que cette manifestation n’était pas « un meeting politique », mais avait pour but « d’apporter notre soutien au Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) et de compatir à la souffrance des personnes déplacées internes, victimes du terrorisme ».
Dans la poursuite de ses rencontres avec les couches socioprofessionnelles du pays, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, l’auteur du coup d’État qui a prêté serment le 16 février en tant que président burkinabè a rencontré les responsables des médias, samedi.
Avec les représentants de la presse, les échanges ont porté sur la contribution des médias à l’œuvre de « sauvegarde et de refondation du Burkina Faso » engagé par le Mouvement patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR), indique un communiqué de la présidence consulté par l’Agence Anadolu, dimanche matin.
« Les médias ont été parmi les principaux témoins privilégiés de la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays », a relevé le président du Faso qui a salué le travail des organes de presse.
« Ce qui est à critiquer doit être critiqué, ce qui est à porter à la connaissance des populations devra être élaboré », a poursuivi le président Damiba, qui a aussi invité les journalistes au respect de l’éthique et de la déontologie du métier.