Avec des dépassements de plusieurs milliards de francs CFA sur un budget prévisionnel de 17 milliards de francs CFA annoncé en 2014 par Abdoul Latif Coulibaly, secrétaire général du gouvernement de l’époque, la réfection du Building administratif, une véritable nébuleuse financière (40 milliards), risque de livrer ses secrets dans les prochains jours. Le Député Mamadou Lamine DIALLO a déposé une demande de commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière surtout après l’incendie de l’infrastructure.
Réélu sur la liste de Wallu Sénégal, le député Mamadou Lamine Diallo veut tenir ses engagements. «J’ai déposé, ce jour, comme annoncé durant la campagne électorale à Sokone, une demande de mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur la rénovation du building administratif Pdt Mamadou Dia. Pour l’honneur de notre histoire politique et du Président Dia, la lumière doit être faite sur cette rénovation, puits sans fond de dizaines de milliards », a-t-il révélé ce lundi 24 octobre.
Revenant sur les faits, le fondateur du mouvement Tekki d’indiquer que le Gouvernement de la République du Sénégal a entrepris la rénovation du building administratif, dénommé depuis lors President Mamadou Dia, en 2013. «Au départ, le gouvernement du Sénégal avait annoncé un montant de 17 milliards, mais aujourd’hui, plusieurs sources parlent de plus de 50 milliards de FCFA. En outre, vous n’ignorez pas qu’un incendie a ravagé le building le 26 août 2021, qui était alors occupé par plusieurs ministères de la République. Ce qui est extrement grave », accuse-t-
Le technocrate a aussi rappelé que ce building porte l’histoire politique du Sénégal. «Il importe dès lors, compte tenu des masses financières en jeu, du caractère stratégique et symbolique, que la lumière soit faite sur l’attribution du marché et l’exécution des travaux. Il nous semble important de procéder à l’enquête pour déterminer les conséquences financières et économiques et juridiques de cette rénovation », souligne le député.
Mamadou Lamine Diallo de signaler que la Commission d’enquête sera composée de neuf membres. Il s’agira de quatre membres du Groupe parlementaire Bennoo Bokk Yakaar, de deux représentants du Groupe parlementaire Yewwi Askan Wi, de deux représentants du groupe parlementaire Liberté, Démocratie et Changement et d’un représentant des Non-inscrits et déposera son rapport dans les délais prescrits par le Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale.