S’il y’a un pays à surveiller ces jours à venir, c’est bien la Guinée Bissau. Avec la fin de mission des éléments de la force Ecomib déployés dans le pays pour assurer la paix, les accusations ouvertes de tentative de coup d’état à l’égard du chef d’état sénégalais et l’impasse sur le choix du premier ministre, le pire est à craindre.
Le président du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) accuse ouvertement le président Macky Sall d’avoir participé à la préparation d’un coup d’Etat en vue de mettre en place un gouvernement présidentiel. Connu pour son franc-parler, le leader du PAIGC a associé le président du Sénégal à cette tentative de coup d’État qui, selon lui, devait avoir lieu vendredi dernier et ce, après avoir réussi à faire nommer il y’a deux ans, Umaru Mballo au poste de premier ministre.
Face à la presse, Domingos Pereira dont le parti a obtenu la majorité des sièges à l’Assemblée nationale, a soutenu que José Mario Vaz voulait nommer au poste de Premier ministre le ministre de l’Intérieur ou l’ambassadeur de Guinée Bissau en Chine. Alors que les accords de Conakry ont toujours soutenu la nomination d’un premier ministre issu de la majorité parlementaire.
Et pour ce faire, Le Président Jovaz a, d’après lui, envisagé de déployer des forces de défense et de sécurité dans la capitale avant la nomination d’un nouveau gouvernement. Plan qui aurait, selon le président du PAIGC foiré à cause des réserves émises par le coordonnateur national du MADEM G15 et du vice-président du PRS.
Pourtant, depuis vendredi, le mandat du président de la République est arrivé à terme vendredi dernier. La date du 24 novembre prochain a été arrêté pour la tenue de la présidentielle. Aristide Gomes qui dirigeait le gouvernement a été reconduit par José Mario Vaz.