L’annonce faite par Cotonou de retirer ses troupes au Mali peut se comprendre. En effet, le Bénin est devenu la cible des attaques de groupes djihadistes. L’attaque du 27 avril contre le commissariat de police de Monsey dans le Nord, qui a causé la mort d’un policier montre à quel point le pays est menacé. Dans une lettre adressée au secrétariat général des Nations Unies, Cotonou a précisé les dates de retrait qui se fera en deux phases.
« Le Bénin va, d’ici novembre prochain, retirer ses 140 hommes qui composent une base de la police à Kidal, dans le nord du Mali. Ensuite, les 250 militaires qui constituent un régiment de l’infanterie basés à Sénou, en périphérie de la capitale malienne Bamako, seront rapatriés en novembre 2023 », précise le chef de la diplomatie béninoise, avant d’indiquer que « le Bénin est confronté, ces derniers temps, à une situation sécuritaire inquiétante du fait des actes de terrorisme orchestrés à ses frontières nord par des hommes armés non identifiés », a révélé le ministre.
Le ministre des Affaires étrangères du Bénin, Aurélien Agbénonci a ajouté qu’il est urgent que le Bénin déploie toutes les compétences humaines, matérielles et logistiques requises. C’est suites aux menaces récurrentes des djihadistes que le Bénin va retirer ses troupes engagées au sein de la MINUSMA pour assurer la sécurité de la population béninoise. Cette insécurité touche aussi d’autres pays côtiers, notamment le Togo et la Côte d’Ivoire. Dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11 mai 2022, huit soldats togolais ont été tué et treize blessés dans un attaque terroristes.
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