Le métro d’Alger a repris ses activités, ce jeudi, pour la première fois sans son partenaire français, qui le dirigeait depuis 2011.
Les relations entre l’Algérie et Paris ont récemment été sujettes à un refroidissement et une escalade au niveau politique, qui se sont accompagnés d’une hémorragie économique pour les entreprises françaises opérant en Algérie.
Le correspondant de l’Agence Anadolu a noté la réouverture des stations de métro de la capitale, telles que les stations de la Poste centrale et la place du 1er mai, qui ont vu l’afflux de centaines d’usagers.
Le directeur du métro de la capitale, Ali Arezki, a indiqué, ce jeudi, à la radio d’État algérienne que les pertes s’élevaient à 4 milliards de dinars, soit l’équivalent de 30 millions de dollars, depuis mars 2020.
Les autorités avaient suspendu les activités du métro de la capitale en mars 2020, dans le cadre des mesures de lutte contre le coronavirus.
En octobre 2020, les autorités ont mis fin au contrat avec le partenaire français chargé de l’exploitation et de l’entretien du métro de la capitale depuis 2011, mais les travaux sont restés suspendus, en raison des mesures pour endiguer la propagation de la pandémie de Covid-19.
Il y a quelques jours, le ministère algérien des Transports a déclaré que la raison du maintien de l’arrêt des activités du métro, s’explique par les mesures pour lutter contre la pandémie de Covid-19.
La clarification du ministère a été formulée pour répondre à ce qui a été rapporté sur les plateformes des réseaux sociaux, faisant état d’un refus de la part du partenaire français de remettre la base de données du métro à la partie algérienne, à la suite de la résiliation de son contrat.
Le contrat a été signé avec la société RATP Paris en 2007, mais le début de son activité réelle a eu lieu en novembre 2011, après l’inauguration de la première ligne de métro de la capitale.
Selon une précédente déclaration du ministère des Transports, une entreprise (gouvernementale) algérienne a remplacé le partenaire français (la société RATP Paris), qui a quitté définitivement le pays.
La société RATP Paris, spécialisée dans le transport ferroviaire et le métro, gère et exploite ce type de transport de voyageurs dans la capitale française, Paris, et sa banlieue.
Le métro d’Alger est disponible sur deux lignes reliant le centre-ville à ses banlieues à l’est et au sud, et des projets d’extension sont en cours de construction.
Le 31 août dernier, les autorités algériennes ont résilié le contrat avec le français Suez dans le cadre de la société des eaux et d’assainissement d’Alger, connue sous le nom de SEAAL, après un partenariat qui a duré depuis 2006.
Avec AA.