Le procureur de la République près le tribunal criminel de Dar El Beida, à l’est d’Alger, a requis 10 ans de prison ferme à l’encontre de Tayeb Louh, ancien ministre algérien de la Justice, et 7 ans de réclusion contre Saïd Bouteflika, frère conseiller de l’ex-président déchu, Abdelaziz Bouteflika.
Dans son réquisitoire prononcé lundi, au deuxième jour du procès de l’ancien ministre, le représentant du parquet a demandé aussi l’interdiction d’exercer toute haute fonction à l’encontre de l’ex-Garde des Sceaux, poursuivi pour « abus de fonction », « entrave au bon déroulement de la Justice », « faux en écriture officielle» et « incitation des juges à la partialité ».
Le procureur a, également, réclamé 7 ans de prison à l’encontre de Saïd Bouteflika, frère de l’ancien président décédé il y a quelques semaines.
Même peine est demandée contre l’homme d’affaire, Ali Haddad, l’ancien Secrétaire général du ministère de la justice, Laâdjine Zouaoui, l’ancien inspecteur général du même ministère, Tayeb Belhachemi.
Le parquet général a requis également une peine de 3 ans de prison à l’encontre du reste des accusés, à savoir les juges, Mokhtar Belahrach, Samoun Sid Ahmed, Khaled Bey, ainsi que l’avocat Derfouf Mustapha.
Ces derniers sont poursuivis pour « leurs interventions, sur instructions de l’ancien ministre de la Justice Tayeb Louh, dans la falsification de documents officiels et de jugements ».
Pour rappel, les accusés sont poursuivis pour l’affaire de l’annulation du mandat d’arrêt international émis en août 2013 contre l’ancien ministre de l’Energie, Chakib Khelil, ainsi que l’affaire d’intervention, sur ordre du ministre de la Justice Louh, en vue « de falsifier un procès-verbal avec effet rétroactif dans le but d’admettre une candidate lors des législatives de mai 2017 ».