Le procès de l’ancien président français Nicolas Sarkozy dans l’affaire dite des « écoutes », qui s’est ouvert ce lundi a été suspendu et renvoyé à jeudi. La raison est l’absence de l’un des trois prévenus
Pour la première fois sous la Ve Republique, un ancien chef de l’Etat est jugé au tribunal correctionnel de Paris pour « corruption » et « trafic d’influence ». Mais l’audience qui s’est ouverte ce lundi à 13h30 a été rapidement renvoyée à jeudi, même heure, en raison de l’absence d’un des trois prévenus, dans cette affaire dite des écoutes, l’ex haut magistrat Gilbert Azibert.
Ce dernier a en effet fourni un certificat médical stipulant qu’il n’était pas en état de comparaître, et son avocat a fait une demande de renvoi. Le tribunal veut prendre sa décision à la lumière d’une expertise médicale, et a donc suspendu l’audience pour 48 heures.
Nicolas Sarkozy, qui devait comparaître aux côtés de Gilbert Azibert et aux côtés de son avocat Thierry Herzog, était arrivé un peu après 13 heures au tribunal. I
Les juges soupçonnent l’ancien président de la République d’avoir tenté d’obtenir, auprès de Gilbert Azibert des informations secrètes en marge de l’affaire Bettencourt.
Le vrai Bismuth, partie civile
Les enquêteurs avaient découvert que deux lignes alimentées par des puces prépayées avaient été mises en service et qu’elles ont servi quasi exclusivement aux échanges entre Nicolas Sarkozy et son avocat Me Thierry Herzog. Elles ont été prises sous le nom « Paul Bismuth », un ancien camarade de classe de l’avocat. Le vrai Paul Bismuth s’est d’ailleurs constitué partie civile dans ce procès, a annoncé BFMTV le lundi.
Dans cette affaire, Nicolas Sarkozy comme ses coprévenus, jugés en outre pour « violation du secret professionnel », encourt dix ans de prison et un million d’euros d’amende, l’interdiction des droits civiques, civils et de famille, l’affichage ou la diffusion de la décision de condamnation et l’interdiction d’exercer une fonction publique.
Avec Le Parisien