Dans le bras de fer qui l’oppose à la tutelle, le président de l’UMS peut dorénavant compter sur le soutien de certains acteurs de la Société Civile qui ont décidé de s’ériger en sentinelle pour stopper la volonté affichée de dompter la magistrature à travers le Juge Teliko pour qui le Conseil de discipline a été activé.
Restés silencieux depuis le début de cette affaire, c’est le communiqué du Garde des Sceaux en date du 28 septembre 2020, instruisant la formation disciplinaire du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) à la suite du rapport de l’IGAJ concernant le Président de l’Union des Magistrats Sénégalais (UMS), Monsieur Souleymane Teliko, qui a été l’effet déclencheur de la riposte du Forum Civil, Amnesty Intern, etc…
Souleymane Téliko avait rappelé dans une émission ce qu’avait déclaré la Cour de justice de la CEDEAO, que la présomption d’innocence de l’ancien maire de Dakar et les droits de sa défense avaient été violés par la justice sénégalaise.
La traduction de Monsieur Teliko devant l’organe disciplinaire du Conseil Supérieur de la Magistrature est totalement injustifiée et apparait comme une énième tentative de museler l’UMS et son président, dans leur combat pour l’indépendance de la Justice.
Les multiples menaces et la répression exercée sur les porteurs d’opinion remettent en cause des acquis obtenus suite à de haute lutte pour l’élargissement de l’espace public et la construction de l’Etat de droit au Sénégal.
L’Etat a l’obligation de garantir aux citoyens la jouissance des libertés publiques telles que la liberté d’opinion et la liberté d’expression consacrées par la Constitution.
Les signataires de cette déclaration :
– Demandent au Ministre de la Justice, Garde des Sceaux de renoncer à toute tentative de bâillonnement des juges et de travailler à assurer l’effectivité de l’indépendance de la justice garantie par la Constitution ;
– Encouragent les magistrats à poursuivre le combat pour l’indépendance de la Justice et l’autonomie de leur association ;
– Invitent tous les citoyens épris de justice à se mobiliser contre cette tentative de museler la justice.
»
Ont signé :
– Ligue Sénégalaise des Droits de l’Homme (LSDH) ; Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO) ; Amnesty International Sénégal ; Forum Civil, section sénégalaise de Transparency International ; Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (SYNPICS) ; Mouvement Y en A Marre.