Accident avec délit de fuite : Le fugitif poursuivi et arrêté est le fils du ministre Mariama SARR

Votre Serviteur l’avait publié vendredi en exclusivité sans citer le nom du ministre dont le fils était impliqué dans un accident corporel survenu sur la VDN. C’est désormais connu, l’auteur des faits qui s’est par la suite réfugié chez lui, est le fils de Mariama SARR, ministre de la Formation professionnelle. Poursuivi par une foule dense et menaçante, Cheikh Sonhibou Mbaye a finalement été extrait par la police de Dieuppeul pour éviter le pire.

Hormis le délit de fuite et l’accident corporel, le rejeton du ministre conduisait une voiture de la Présidence de la République, a révélé Libération dans sa parution du jour.

Durant sa cavale, il a heurté une deuxième personne et endommagé plusieurs autres véhicules, Cheikh Sonhibou Mbaye conduit au commissariat de Dieuppeul, a été libéré sur convocation. Et pourtant, sa première victime du jour lutte pour sa survie aux urgences d’un établissement sanitaire de la capitale sénégalaise.

Une libération sur convocation qui remet sur la table le sentiment de justice à deux vitesses. Avec des faits aussi graves, tout autre sénégalais serait mis en garde à vue et en attente d’être déferré devant le Procureur de la République.

Mais le cas de Cheikh Sonhibou Mbaye rappelle celui du fils d’un député proche de BBY qui avait mortellement heurté un employé de Matforce sur la Rocade de Bel Air et, avec une voiture de l’Assemblée nationale. Et, l’indélicat conducteur n’aura faut que quelques heures au commissariat de Bel Air avant de retourner vaquer à ses occupations laissant derrière lui une famille endeuillée.

Ce type d’exemple de traitement accordé aux fils et proches du pouvoir, font légion sous le régime de Macky Sall. En avril dernier, le Secrétaire général de l’ARTP, membre de l’APR (parti au pouvoir), Samba Alassane Thiam, avait mortellement renversé un jeune du nom de Doudou Diémé, sur l’Autoroute à péage avant de prendre la fuite. Il a été ensuite arrêté et libéré après 48 heures de garde à vue. La famille de la victime qui était en moto, a porté l’affaire devant la presse. Faute de justice. Pendant ce temps, le meurtrier de leur fils continue ses activités en toute impunité.

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