©atlanticactu.com — La Conférence épiscopale du Togo a estimé, vendredi 19 juin, que l’élection présidentielle du 22 février 2020 ne s’est pas déroulée dans la transparence, évoquant de « nombreuses irrégularités » relevées dans le déroulement du scrutin remportée par Faure Gnassingbé avec plus 70% des voix.
« Les Évêques ont observé, à regret, que l’élection de février 2020 a été marquée par de nombreuses irrégularités qui ont plongé le Togo dans un mouvement prévisible de contestations dès la proclamation des résultats », indique le communiqué final de la réunion de la 124e session ordinaire de la conférence des évêques du Togo, tenue cette semaine dans la capitale togolaise, Lomé.
Arrivé au pouvoir en 2005 à la suite du décès en février de la même année du général Eyadèma Gnassingbé, son père qui a dirigé le Togo d’une main de fer de 1967 à 2005, Faure Gnassingbé avait été réélu en 2010 avec 60,9% des suffrages puis en 2015 avec 58,77%.
Les résultats de la dernière présidentielle sont contestés par l’opposant Kodjo Agbeyome (2e avec moins de 20%) soutenu par Monseigneur Kpodzro (ancien archevêque de Lomé, opposition) qui dénonçaient de « graves irrégularités », notamment des bourrages d’urnes, l’usage abusif des bulletins pré-votés, la falsification des résultats et le renvoi de ses délégués des bureaux de vote.
« Sans une sérieuse réforme du cadre électoral en vue d’élections libres, transparentes, crédibles et paisibles, la démocratie ne peut pas réellement fleurir au Togo », ont affirmé vendredi les prélats du Togo, dans le communiqué parvenu à atlanticactu.com.
De notre correspondant à Lomé, Hubert AYIVI (atlanticactu.com)
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