Sénégal
Atlanticactu/ OFNAC/ Saliou Ndong
Le bilan des activités de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) révèle une nette hausse du nombre de dossiers ouverts, qui a quasiment doublé entre 2023 et 2024, passant de 42 à 88 affaires, selon le commandant de police Omar Sène, chef du Bureau des investigations de l’OFNAC, lors d’une conférence à Dakar mardi.
“Le nombre de dossiers ouverts a presque doublé en 2024, passant de 42 en 2023 à 88 dossiers actuellement, avec une projection qui pourrait atteindre 100 d’ici la fin de l’année. Ce développement est soutenu par des projets déjà prêts, mais en attente d’approbation”, a-t-il déclaré à l’APS.
Il s’exprimait lors d’un panel organisé par Amnesty International Sénégal, en partenariat avec l’OFNAC et la société civile sénégalaise, à l’occasion du dernier jour d’un atelier de formation.
Le commandant Sène a souligné que le nombre de dossiers ouverts par l’OFNAC est « en constante augmentation », malgré les difficultés liées à la pandémie de COVID-19. Il a également noté une forte hausse des convocations, passant de 102 en 2023 à 252 en 2024, une tendance qui devrait perdurer en fonction des projets et résolutions en cours.
Concernant les demandes de concours, elles sont passées de 127 en 2023 à 181 en 2024, avec des demandes supplémentaires attendues prochainement, a précisé le chef du Bureau des investigations.
Il a ajouté que les rapports d’activités des années précédentes témoignent d’un « dynamisme constant », avec des projets en cours passant de 76 en 2020 à 98 en 2023.
Cependant, le commandant Sène a précisé que le nombre d’accords finalisés et transmis au président de l’organe compétent est resté stable, avec 12 accords finalisés en 2023, et devrait augmenter en 2024.
Il a souligné que l’impact de la COVID-19, en particulier en 2020 et 2021, a ralenti certaines procédures, limitant la capacité des membres de l’assemblée à se réunir, ce qui a conduit à l’archivage de plusieurs dossiers.
Malgré cela, l’OFNAC poursuit son action contre la corruption « avec une dynamique renforcée », a-t-il assuré, prévoyant une poursuite de l’évolution positive des chiffres en 2024.