samedi, 5 octobre 2024 05:18

Tunisie : le candidat Ayachi Zemmal définitivement condamné à 20 mois de prison à 3 jours de la présidentielle

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Tunisie
Atlanticactu/ Bizerte/ Youssef Zyne
La réélection du président Kaïs Saied est quasiment acquise avec la condamnation définitive à 3 jours du scrutin de l’un de ses principaux opposants. Le candidat Ayachi ZEMMAL est définitivement condamné à 1 an et 8 mois de prison, selon une déclaration à Anadolu de son avocat Faouzi Jaballah.
Un tribunal tunisien a rendu, jeudi, un jugement définitif condamnant le candidat à l’élection présidentielle Ayachi Zemmal à 1 an et 8 mois d’emprisonnement, après l’avoir reconnu coupable de « falsification de parrainages » qu’il avait présentés dans son dossier de candidature à la présidentielle.
Ce verdict intervient à peine 3 jours avant l’élection présidentielle, prévue dimanche prochain.
L’avocat Faouzi Jaballah, membre du comité défense de Zemmal, a indiqué que la cour d’appel de la ville de Jendouba (nord-ouest) a validé le jugement de première instance condamnant son client à 1 an et 8 mois de prison pour « falsification de parrainages ».
Jaballah a expliqué au correspondant d’Anadolu que le tribunal a rejeté la demande de la défense de reporter l’examen de l’affaire, et a donné à l’équipe juridique seulement 3 heures pour préparer les rapports et rencontrer leur client, avant de valider le verdict de première instance et, ainsi, le rendre définitif.
Il a souligné que certains membres de l’équipe de défense se trouvaient devant les tribunaux des villes de Siliana (nord-ouest) et de Manouba (banlieue ouest de Tunis) dans des affaires similaires liées à des « falsifications de parrainages » contre Zemmal, mais le prononcé des jugements dans ces affaires a été reporté après que les deux tribunaux ont été informés au même moment de la présence de l’accusé au tribunal de Jendouba.
Les lois en vigueur exigent que les candidats à l’élection présidentielle recueillent 10 parrainages de parlementaires, ou 40 de chefs de conseils locaux, régionaux ou municipaux, ou 10 000 signatures de citoyens issus de 10 circonscriptions électorales différentes.
Jusqu’à 19h00 GMT, ni les autorités tunisiennes, ni l’Instance supérieure indépendante pour les élections n’ont émis de commentaire officiel sur cette décision, ni même sur la position de Zemmal concernant sa candidature à la présidence après qu’une décision finale ait été rendue pour l’emprisonner.
Mais le chef du comité de défense de Zemmal, l’avocat Abdessattar Massoudi, a commenté la situation juridique de son candidat aux élections, déclarant à Anadolu que « la loi immunise tout candidat à la course électorale, s’il remporte le scrutin, de voir ses votes annulés ».
Le 2 septembre dernier, l’Isie avait annoncé que la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle était limitée à seulement 3 (sur 17 ayant déposé des candidatures), à savoir : le président sortant Kais Saied, le secrétaire général du mouvement « Azimoun », Ayachi Zemmal ( opposition) et le secrétaire général du Mouvement « Al-Chaab » (Le Peuple) Zouhair Maghzaoui (pro Kais Saïed).

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