Montants non traçables et dettes dissimulées
Le gouvernement a récemment mis en lumière que 300 milliards de francs CFA avaient été dépensés sans pouvoir être localisés dans les comptes publics. Par ailleurs, 1 892 milliards de dettes n’ont jamais été déclarés au Trésor public ni révélés aux citoyens. Ousmane Sonko a critiqué ces irrégularités, les qualifiant de tentative pour masquer l’ampleur des problèmes financiers du pays.
Dépenses sous « secret défense » et gestion opaque
Le Premier ministre a également révélé que plus de 2 500 milliards de francs CFA avaient été dépensés sous le prétexte du « secret défense ». Il a dénoncé cette pratique comme étant un véritable « carnage financier ». Cette gestion secrète a plongé le Sénégal dans une crise, loin de l’image prospère que l’ancien régime voulait donner.
Manque de transparence vis-à-vis des partenaires internationaux
Abdourahmane Sarr, ministre de l’Économie, a apporté des éclaircissements supplémentaires sur les données manipulées et présentées aux partenaires internationaux. Selon lui, le déficit budgétaire réel de 2023 s’élevait à près de 10 % du PIB, soit plus du double des 4,9 % officiellement annoncés. Cette falsification a entraîné une perte de confiance des institutions financières internationales, obligeant le gouvernement à repousser l’examen de son dossier par le FMI.
Une dette publique inquiétante
Le ministre a également révélé que la dette publique du Sénégal s’élevait à 15 664 milliards de francs CFA fin 2023, bien au-delà des 13 772 milliards initialement communiqués. Cette dette représente 87 % du PIB, un niveau alarmant qui remet sérieusement en question la capacité du pays à honorer ses engagements financiers.
Vers plus de transparence
Face à cette situation critique, le gouvernement de Sonko a choisi de ne plus transmettre de chiffres falsifiés au FMI et de mettre la transparence au centre de ses priorités. Des audits sont en cours pour évaluer la situation financière réelle du pays, et des poursuites judiciaires contre les responsables de cette mauvaise gestion sont envisagées.
Appel à rendre des comptes
Le Premier ministre a déclaré que les principaux responsables de cette situation, dont Amadou Ba, Moustapha Ba, Abdoulaye Daouda Diallo et l’ancien président Macky Sall, devront répondre de leurs actes devant le peuple sénégalais.
Un redressement nécessaire
Ousmane SONKO a également souligné l’importance de réaliser un bilan complet avant de présenter la nouvelle politique économique, prévue pour le 7 octobre. Il a comparé la situation du Sénégal à un édifice en ruine, nécessitant une reconstruction depuis ses fondations.