Russie-Ukraine
Atlanticactu/ Guerre/ Saliou Ndong
Le 5 septembre, Vladimir Poutine a annoncé que Moscou serait prêt à engager des négociations avec Kiev, basées sur les discussions de printemps 2022 à Istanbul, si l’Ukraine manifestait un réel intérêt. Cette déclaration intervient après que Moscou ait précédemment rejeté toute possibilité de dialogue en raison de l’offensive ukrainienne contre la région de Koursk en août.
Lors d’un forum économique à Vladivostok, Poutine a insisté sur le fait que la Russie n’avait jamais refusé les négociations. Il a précisé que si l’Ukraine exprimait un désir de négocier, Moscou répondrait positivement, à condition que les pourparlers se fondent sur les documents discutés et signés à Istanbul en 2022. Cependant, ces documents n’ont jamais été rendus publics et l’Ukraine a toujours nié leur existence.
Depuis plusieurs mois, la Russie cherche à montrer que Kiev est la partie qui refuse de négocier. Les conditions pour ces discussions ont souvent varié. Après l’offensive ukrainienne du 6 août dans la région de Koursk, le Kremlin avait jugé impossible de discuter pour mettre fin au conflit. En juin, Poutine avait exigé que l’Ukraine renonce à rejoindre l’OTAN et cède quatre régions ukrainiennes ainsi que la Crimée, des conditions inacceptables pour Kiev sans capitulation.
Concernant les discussions d’Istanbul de 2022, Moscou affirme qu’un compromis avait été trouvé, mais que les pays occidentaux ont poussé Kiev à le rejeter, ce que l’Ukraine conteste. L’opération militaire russe en Ukraine, débutée le 24 février 2022, visait une avancée rapide mais a rencontré une résistance ukrainienne importante, contraignant les troupes russes à se retirer du nord de l’Ukraine au printemps 2022.
Poutine a réaffirmé le 5 septembre que la conquête du Donbass reste une priorité pour la Russie, ajoutant que l’armée russe continue de repousser les forces ukrainiennes dans la région de Koursk. Il a affirmé que la tactique ukrainienne avait échoué et que, contrairement aux attentes, les forces ukrainiennes s’étaient affaiblies dans certains secteurs, permettant aux troupes russes d’intensifier leurs offensives sur le front oriental, où l’Ukraine subirait de lourdes pertes. Il a aussi indiqué que, dans la région de Koursk, les forces russes avaient stabilisé la situation et commençaient à repousser l’armée ukrainienne. Poutine a souligné que l’armée russe est déterminée à protéger le territoire et les citoyens russes.